Présentée comme une adaptation de 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne, "Nautilus" s’éloigne tant de l’œuvre originale qu’elle en devient méconnaissable. Hormis le nom du sous-marin et celui de son légendaire capitaine Nemo, la série trahit l’essence même du roman en livrant un récit qui, malgré quelques décors attrayants, reste désespérément vide et incohérent.
Les effets spéciaux, parfois décevants, peinent à égaler ceux du film de 1955, malgré des décennies de progrès technologiques. Le scénario, quant à lui, est aussi pauvre que les dialogues qui l’accompagnent. À tel point que l’absence de dialogues aurait presque été préférable. Les incohérences sont si nombreuses et les scènes si prévisibles que les cliffhangers de fin d’épisode perdent tout leur impact dès les premières minutes du suivant.
Le jeu des acteurs, surjoué à l’extrême, frôle souvent le ridicule, ajoutant au malaise général. L’orientation idéologique imposée, en plus de trahir l’esprit de Verne, ne fait qu’alourdir un scénario déjà faible, rendant l’ensemble encore plus prévisible et incohérent.
Malgré un budget généreux et des ambitions initiales prometteuses, "Nautilus" échoue à capturer l’imaginaire vernien. Ce qui aurait dû être une aventure épique en famille se transforme en une expérience frustrante et décevante, laissant le sentiment d’avoir assisté à un naufrage audiovisuel plutôt qu’à une odyssée sous-marine.