Megan mène la vie parfaite de n’importe quelle femme au foyer : un époux aimant, trois enfants formidables, une vie paisible, bref, la vie rêvée ! Mais son passé refait surface, celui où elle était connue sous le nom de Cassie…
Je ne sais pas trop si je me torture vraiment à continuer à regarder les adaptations des livres d’Harlan Coben…
Pour ceux qui ne le savent pas, ceci n’est pas la première adaptation d’un roman de Coben, rien que sur netflix, il y a en a deux Safe (qui, je crois, est plutôt un produit 100% original) et The Stranger. J’ai fait la critique du deuxième et déjà je résumais l’œuvre d’Harlan Coben de cette manière : un bon pitch de base mais qui finit par trop se perdre dans des sous-intrigues inutilement compliquées tout ça pour arriver à une fin très simple, parfois trop simpl(ist)e qu’on pouvait presque voir arriver dès le deuxième épisode. A cela s’ajoutent des situations clichés, avec des personnages clichés et des retournements clichés.
Bref, pourquoi continuer à me torturer avec ça ? Et bien, parce que, pour une fois, ça fonctionne bien. Peut-être parce que justement, on ne part pas trop dans des sous-intrigues abracadabrantesques et que j’avais l’espoir de voir le personnage de Richard Armitage terminer avec l’amour de sa vie…
Et pourtant le style Coben est plus que jamais accentué, doublé d’une réalisation borderlique et d’un montage mauvais, tellement mauvais qu’ils se sentent parfois obligés d’utiliser à plusieurs reprises des flashbacks et la musique pour nous faire comprendre la situation ou nous dire : « là, vous devez avoir peur ». Et le pire, c’est que l’histoire n’est pas terrible. Pendant tout le truc, on t’explique que Megan a vécu l’enfer dans sa jeunesse, notamment à cause de Stewart Greene mais on ne te montre jamais vraiment pourquoi, ou parce que le montage est épileptique et te fait voir quinze secondes, à chaque fois, de son passé ou parce que, tandis qu’elle explique pourquoi sa vie était atroce en tant que Cassie, Megan parle aussi du « bon vieux temps » en tant que strip-teaseuse. Oh, et puis, un défaut récurrent des adaptations de Coben est aussi présent : étant américain, Harlan Coben n’a aucun problème à raconter comment des gens fuient leurs vies pour en commencer une nouvelle en… changeant de quartier, grosso modo. Ça peut marcher/être plausible dans des grandes villes américaines comme New York ou Atlanta mais difficilement en Europe, notamment en Grande-Bretagne où il semble vouloir installer toutes ses histoires dorénavant. Il est donc peu probable que Megan ait pu continuer à vivre dans la même (petite) ville sans jamais croiser personne de son passé. Et ça, il faut vraiment qu’il finisse par le comprendre le petit Harlan parce que sinon, certaines ficelles scénaristiques vont de plus en plus difficilement passer…
A cela s’ajoute que, à l’exception de Richard Armitage, Sarah Parrish, James Nesbitt et peut-être Daniel Francis, tous les acteurs jouent comme des pieds ou ont un charisme proche du zéro. C’est notamment le cas de Cush Jumbo, l’actrice principale, et c’est d’autant plus dommage qu’on la voit un peu trop souvent…
Enfin, Coben aime bien les twists de fin et, si celui-ci est bien amené, il n’empêche qu’il reste un petit peu tiré par les cheveux. Cependant, force est de reconnaître qu’il est déjà un peu mieux amené que celui de The Stranger…
PS: L'intrigue avec "Barbie et Ken" ne fonctionne absolument pas et leurs scènes sont mêmes très gênantes...