Consternant
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Deux ans après le fantasque Notre Dame, Valérie Donzelli signe en 2021 la réalisation de sa première (mini-)série enchanteresse Nona et ses filles co-écrite par la scénariste Clémence Madeleine-Perdrillat (Mixte, En thérapie saison 2).
Elisabeth Perrier (Miou-Miou) – alias Nona – apprend qu’elle est enceinte à 70 ans. Directrice d’une antenne locale du planning familial, cette éternelle parisienne qui scandait jadis « mon corps, ma vie » devient ici prisonnière d’une enclume inattendue, source de toute cette intrigue tordue. Comme un coup de tonnerre, la grossesse de Nona fait ainsi ressurgir le passé et ses trois grandes filles jumelles (Valérie Donzelli, Virginie Ledoyen et Clotilde Hesme) regagnent collectivement son cocon maternel.
Comme le jeu de cartes, inutile de présenter longuement les trois complices aussi différentes qu’intimement liées : Manu, la mère au foyer, Gaby, la sexologue pressée et George, l’intello amusée, se rassemblent brusquement, ressassant ce qu’elles étaient sans parvenir à anticiper ce qui viendra après. Nona est forcée de rester enfermée chez elle jusqu’à l’acmé du prodige difficilement caché. Si la fable suit une chronologie gestationnelle, on s’attache facilement à ces personnages aussi fantasques qu’ordinaires, finalement. La grossesse miracle devient en quelque sorte l’ombre farcesque d’une crise de conscience collective. Chaque épisode est introduit par un ou plusieurs personnages, face caméra, rendant ainsi l’espace filmé un peu plus théâtral.
Nona et ses filles dessine les contours des amours maternels, entre séances de rattrapage et boulimie d’énergie. Autour de Miou-Miou qui incarne brillamment cette héroïne inattendue, les actrices conjuguent avec douceur leur présence scénique : la sororie est aussi attachante que décousue tandis que les hommes, compagnons de route, s’engagent patiemment dans l’histoire, à l’image de ce maïeuticien allemand venu surveiller l’équation de toutes ces vies qui s’impatientent et attendent la venue d’une étrange et effrayante inconnue.
Nous finirons surpris par cette histoire que nous semblions tous deviner. Si de l’altérité naît souvent le conflit, c’est pourtant elle qui survit et nous cueille comme l’on fut happé par le petit monde de Nona…
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Créée
le 23 sept. 2024
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