Nous, La Vague, c’est comme un tract militant écrit par des ados qui veulent changer le monde, mais qui passent plus de temps à poser pour Insta qu’à concrétiser leurs idées. Inspirée du roman et du film La Vague, la série tente de moderniser le concept avec une bande de jeunes idéalistes qui se révoltent contre les injustices… mais qui oublient parfois d’avoir un plan cohérent.
Le groupe central, composé de rebelles en herbe, a du charme, mais leurs motivations oscillent entre "courageux" et "un peu n’importe quoi". L’idée de défier le système est louable, mais leurs actions donnent parfois l’impression d’être sorties d’une checklist de clichés révolutionnaires : tags dans la rue, petits sabotages, et discours enflammés sur fond de musique pop. Ça marche, mais ça manque cruellement de profondeur pour vraiment te faire vibrer.
L’intrigue avance par à-coups : un épisode te captive avec des enjeux moraux intéressants, le suivant te perd dans des scènes où les personnages s’engueulent pour des raisons floues. Les dilemmes personnels de chacun sont explorés, mais trop brièvement pour qu’on s’attache vraiment. On voudrait ressentir leur colère, leur passion, leur détresse… mais tout reste en surface, comme si la série n’osait pas aller au bout de ses ambitions.
Visuellement, c’est beau et propre, avec des plans étudiés pour plaire à une audience jeune et connectée. Mais cette esthétique léchée finit par trahir le message de rébellion brute que Nous, La Vague essaie d’incarner. On est plus dans une révolution "sponsorisée par une marque de streetwear" que dans une lutte viscérale contre l’oppression.
En résumé : Nous, La Vague essaie de surfer sur le courant des séries engagées, mais elle reste trop prudente pour vraiment faire des vagues. Une série qui peut plaire pour son esthétique et ses intentions, mais qui manque d’intensité pour marquer les esprits. À voir si tu veux une rébellion soft… ou si tu veux te plaindre gentiment du système sans trop te mouiller.