Nouvelle École, c’est un peu comme une battle de freestyle : parfois ça claque, parfois ça bafouille, mais au moins ça tente des choses. Netflix nous livre ici une télé-réalité centrée sur le rap, où les candidats s’affrontent pour décrocher le titre de nouvelle étoile montante du game. Sur le papier, ça promet des punchlines qui claquent et des personnalités marquantes. En pratique, c’est un mix inégal de moments puissants et d’instants qui tombent à plat.
Le concept est simple : des rappeurs venus de toute la France, jugés par un jury de stars du rap comme SCH, Shay, et Niska, dans un mélange de battles, de performances, et de coulisses pas toujours bien rythmées. Si l’idée est ambitieuse, l’exécution manque parfois de mordant. Les candidats ont du talent, c’est sûr, mais l’émission peine à exploiter pleinement leur potentiel, souvent noyé dans une réalisation un peu trop lisse.
Le jury, pourtant composé de grosses pointures, oscille entre charisme indéniable et commentaires un peu tièdes. SCH, fidèle à lui-même, joue le rôle du mentor cool et posé, tandis que Shay et Niska apportent leur touche de style et d’énergie. Mais malgré leur présence, le format manque parfois d’un véritable dynamisme pour que leur alchimie prenne vraiment.
Visuellement, l’émission mise sur une esthétique urbaine et léchée qui fonctionne, mais finit par ressembler à une longue pub pour des clips musicaux. Les scènes de battles sont impressionnantes, mais les moments plus "intimistes", censés montrer les coulisses et les tensions, manquent souvent d’authenticité ou de profondeur.
Le vrai souci ? Nouvelle École semble hésiter entre être une émission de rap pur et dur et un show grand public. Résultat : elle n’approfondit ni les punchlines, ni les récits personnels des candidats. On reste souvent en surface, sans vraiment s’attacher aux participants ou vibrer pour eux. Et les quelques moments de clash ou de drame sentent parfois un peu trop la mise en scène.
Le rythme non plus n’est pas toujours au rendez-vous. Certains épisodes s’étirent inutilement, tandis que d’autres compressent les performances au point qu’on a à peine le temps de les savourer. On aurait aimé une narration plus serrée, plus immersive, qui capte l’essence du rap et de ses défis.
En résumé : Nouvelle École est un divertissement honnête, mais qui manque de l’énergie brute et de la spontanéité qu’on attend d’une émission sur le rap. Entre moments forts et passages à vide, elle laisse une impression de potentiel inexploité. À regarder si tu es curieux de découvrir des talents émergents… mais ne t’attends pas à un freestyle qui te retourne le cerveau.