Les Idoles du Zodiaque

Ok, on touche au GROS MORCEAU de la saison de printemps 2023.

Sans spoiler l'intrigue :

Parler d'Oshi No Ko est assez problématique parce qu'il est compliqué d'en parler sans gâcher le plaisir de la découverte du pilote.

En effet, la série commence avec un pilote d'une heure et demi. Pilote qui lui même enchaine les dingueries et les événements chocs. Je pensais moi-même en avoir été spoilé alors que ce que j'avais appris arrivé dès le premier tiers. Et visiblement personne ne veut vous gâcher la découverte, même la couverture de la série sur Jump+ et la promo de la série sur ADN fait la part belle au personnage de Ai sans en dire plus. (Tiens regardez l'affiche qui illustre la fiche Sens Critique de l'animé.)

Du reste, si vous ne souhaitez pas en savoir plus, foncez mater le premier épisode (je ne sais pas si ADN l'a mis en zone gratuite) qui pourrait en lui même être un film : c'est à la fois drôle, émouvant avec du fantastique et des personnages ultra attachants. Et un moment de grosse chialade. De plus, ça renoue avec une tradition pratiqué par les séries américaines, à savoir que l'épisode pilote était une sorte de film d'une heure et demi qui permet de présenter les personnages en profondeur, d'avoir un fil rouge important et de poser les enjeux.

Avec un peu de spoil : (Mais pas tant que ça sur le pilote.)

Pour ceux qui ont besoin quand même de savoir de quoi ça parle, en gros et en évitant de trop vous gâcher le pilote ....

Oshi No Ko parle du monde du divertissement japonais de façon assez formuléïque : le protagoniste principal, Aqua, cherche à remonter la piste d'Ai, une idol disparue 16 ans auparavant, en fouillant chaque secteur du métier dans laquelle celle-ci est passée. Ainsi la série aborde dans cette saison le monde du cinéma, des adaptations de manga en série télé et de la télé-réalité et ainsi que celui des idols (Ruby, la soeur d'Aqua étant en train de remonter une formation disparue avec l'aide de leur mère.) J'avais fait la vanne qu'il suffisait qu'on dise à Aqua qu'Ai avait passé deux heures dans une animalerie pour que la série se mette subitement à avoir trois épisodes où Aqua décide de devenir vendeur de hamster, mais en gros c'est ça.

Et le regard qu'Oshi No Ko porte sur le monde du divertissement, il n'est pas tendre : les producteurs ne cherchent que le fric facile, les réalisateurs sont blasés, personne n'est là pour faire un bon produit, et les acteurs sont malmené. Il y a d'ailleurs tout un épisode sur le harcèlement sur les réseaux sociaux vécue par une candidate de télé-réalité... et c'est tellement réel que ça m'a mis mal à l'aise.

Un des clichés d'Oshi No Ko, c'est de dire "je n'arrive pas à croire que ça a été écrit par le même scénariste que Kaguya Sama : Love is War" et de caricaturer Kaguya en une série drole et Oshi No Ko en une série dramatique. C'est relativement faux : on trouve déjà certains épisodes dramatiques et des thématiques similaires dans Kaguya-Sama (notamment tout ce qui est la question du "paraitre en société") et je trouve qu'Aqua n'est vraiment pas loin de Shirogane par moment.

Mais surtout, Oshi No Ko, c'est parfois hyper drôle. L'adaptation cette saison a été à l'origine de pas mal de mèmes, que ce soit à cause des danses incongrues (tout le passage avec Pieyon le poussin bodybuildé ou bien la chanson des poivrons) ou des délires des fans (beaucoup de personnes ont vraisemblablement envie qu'Aqua et Ruby fassent un enfant.)

Il est vrai que la série a aussi un petit côté "harem" : Aqua va croiser pas mal des filles, issues des différentes sortent de productions de divertissements qui vont avoir une sorte de petit crush pour ce garçon taciturne et ténébreux. Mais le pire, c'est que toutes sont plutôt bien écrit : on a droit à Kana, l'ex enfant star qui semble déjà avoir vécu sa traversée du désert, MEMcho la YouTubeuse qui cultive une mignonitude de façade façon "petit chat" ou Akane l'actrice tellement professionnelle qu'elle va s'enfoncer dans un rôle pour se forger une barrière contre le monde extérieur. Toutes représente assez bien une facette de la profession et ça rend la série ultra passionnante.

Je ne pourrais pas finir ma critique sans parler des génériques qui sont excellent. Notamment l'opening qui est un méga banger qui arrive à la fois à lier les deux facette de la série, avec une chanson méga entrainante accompagnée de choeur qui montent peu à peu et nous ramène à l'idée que derrière l'apparence naïve du spectacle, un drame d'ampleur se joue.

Et j'ai même pas évoqué l'animation, mais à vrai dire, c'est tellement irréprochable que j'ai pas grand chose à en dire. Certes, on est pas dans l'innovation permanente qu'un Kaguya-Sama pourrait offrir, mais dans l'ensemble, c'est ultra efficace.

Sans doute le meilleur animé de la saison et ce malgré une saison qui compte des productions ultra-qualitative, Oshi No Ko les balaye du revers de la main la concurrence : l'histoire est incroyable, l'animation sans faute, les personnages sont tous ultra-bien écrit, quand c'est drôle c'est très drôle et quand c'est dramatique c'est super dramatique.

Purée, mais vous voulez faire quoi face à ça ? Suite à sa diffusion en animé, le manga s'est hissé sur Jump+ de la 5eme place à la 3eme en terme de manga le plus lu (les deux premiers étant alternativement One Piece et Chainsaw Man.) Tu peux rien faire.