Happé
Le sujet m'avait interpellé, et j'y suis allé sans trop savoir à quoi m'attendre. J'ai eu un peu de mal avec le premier épisode, surtout avec cette façon maniérée d'abuser des flous. Et puis,...
le 26 avr. 2022
9 j'aime
Voir la série
C’est l’histoire de cette humanité depuis qu’elle a été chassée du jardin d’Eden, c’est l’histoire de l’homme occidental, aveuglé par son abîme, incapable de renoncer à sa culpabilité depuis Œdipe, qui de génération en génération a enfoui ses crimes et maudit sa descendance , tué par cupidité, massacré par vengeance, prié par conformisme sans n’avoir jamais entrevu ne serait-ce qu’une seconde un moment de grâce, à accaparé des terres par avarice, le crucifix dans une main et le poignard dans l’autre.
C’est donc l’histoire d’un homme Royal Abbott mari, père et grand-père, enchainé par un lien surnaturel aux terres du Ranch familial, se démenant comme un diable pour dissimuler à son entourage le secret du temps.
A première vue cette série semble partir dans des tas de directions différentes et suivre les protagonistes dans leurs errements mortifères n’est pas de tout repos, mais le fil rouge se déroule lentement d’épisode en épisode pour faire apparaitre la trame du drame qui se joue en boucle depuis des générations ; de celles qui ont colonisé l’Amérique au prix de fleuves de sang, humain ou animal.
L’homme blanc colonisateur n’est jamais qu’un illuminé cherchant fortune et une fois qu’il l’a trouvée veut transformer sa propriété en acquis surnaturel, quitte à pourrir ses fils, qui au mieux essaient de fuir, au pire sont assassinés.
Aucun protagoniste masculin n’est épargné par cette malédiction, à tel point que la première pensée qui m’est venue à l’esprit est celle de l’histoire de Caïn dans l’ancien testament.
C’est une histoire d’hommes, de leur virilité vaine et de leur vulnérabilité qu’ils ont bien du mal à accepter et à exprimer.
Les femmes victimes Co-latérales de cette société occidentale à bout de souffle font ce qu’elles peuvent pour survivre dans ce monde détérioré et suicidaire ; elles semblent être des satellites de cette planète virile, épouse perdue et dépressive, petite fille abimée, épouse disparue, épouse divorcée et féroce et enfin et c’est ici la seule lumière au fond de cette abîme visqueux et sombre, femme sheriff amérindienne, lesbienne, affranchie de cette société maschiste, qui sera la seule à sortir spirituellement intacte et transcendée de ce drame familial lors d’un voyage temporel surnaturel sur les terres de ses ancêtres.
Créée
le 26 juil. 2022
Critique lue 483 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Outer Range
Le sujet m'avait interpellé, et j'y suis allé sans trop savoir à quoi m'attendre. J'ai eu un peu de mal avec le premier épisode, surtout avec cette façon maniérée d'abuser des flous. Et puis,...
le 26 avr. 2022
9 j'aime
Saison 1 vue sur Amazon Prime, avec Josh Brolin, Imogen Poots…Stranger Things rencontre Brokeback Mountain, si on veut, dans cette série qui prend place dans le Mid-West américain contemporain, au...
le 9 mai 2022
5 j'aime
2
C’est l’histoire de cette humanité depuis qu’elle a été chassée du jardin d’Eden, c’est l’histoire de l’homme occidental, aveuglé par son abîme, incapable de renoncer à sa culpabilité depuis Œdipe,...
Par
le 26 juil. 2022
2 j'aime
Du même critique
En 1992 sortait un film ambigu et hypnotique ; ce film s'appelait "fatale", il était réalisé par un metteur en scène que les spectateurs seraient bien inspirés de découvrir ou redécouvrir, il...
Par
le 19 avr. 2023
2 j'aime
C’est l’histoire de cette humanité depuis qu’elle a été chassée du jardin d’Eden, c’est l’histoire de l’homme occidental, aveuglé par son abîme, incapable de renoncer à sa culpabilité depuis Œdipe,...
Par
le 26 juil. 2022
2 j'aime
Comme une vie qui passe et trépasse, l'essentiel de la violence faite aux hommes, subie par les femmes, supportée par l'enfance...cette violence sociale qu'il faut fuir si on veut vivre ...fuir mais...
Par
le 14 oct. 2020
2 j'aime