La série à Bruno c'est pas jojo

Un gamin avec une gueule cassée, un appareil auditif, un accent pourri, des parents bouseux, un frère handicapé, des grands-parents fous, se retrouve plongé dans l'enquête policière qui anime son village du Boulonnais peuplé de paysans, de débiles légers, de racistes et que viennent néanmoins égailler des majorettes, un duo de prêtres pédophiles et des gamins aussi gros que malpolis. Entre deux barquettes de frites notre héros de 9 ans prend un malin plaisir à fumer ou à s'attaquer à l'idiot du village ou aux enfants de couleur.

De loin on peut regarder P'tit Quinquin (initiales PQ, ce n'est pas un hasard) comme une série policière déjantée, loufoque, pleine de personnages attachants. Personnellement je trouve cette série terriblement racoleuse et misérabiliste.

Bruno Dumont avait probablement l'intention d'en faire une comédie, mais son seul levier comique semble être de se foutre de la tronche de ses acteurs visiblement castés pour leurs gueules et leurs accents. Sauf que dans la vraie vie tout le monde n'a pas l'accent ch'ti et le Boulonnais n'est pas peuplé d'idiots. D'ailleurs on n'y parle pas ch'ti et personne n'aurait l'idée d'appeler un gamin "P'tit Quinquin". Le Bienvenue chez les ch'tis à la sauce Arte ne prend pas.