MJ est l’un des youtubeurs les plus détesté d’internet. Il suffit de se promener sur quelques forums en ligne, ou juste sur Senscritique pour constater à quel point le personnage attire peu la sympathie. On pourrait se dire tout d’abord que c’est exagérer et que, comme à leurs habitudes, les gens trompent leur ennuie en riant d’un pauvre diable. Et puis on regarde une vidéo du principal intéressé et on se dit que, quand même, ça se comprend dans le fond.
Résumons le problème de fond avant de le développer : MJ est un cuistre sous-cultivé et arrogant, ne supportant aucune forme de critiques, et se prenant pour ce qu’il n’est pas (c’est-à-dire quelqu’un d’intéressant).
MJ fait des « critiques » cinéma, comprenez des critiques de films dit « geek ». Alors qu’on le dise d’entrer, faire des critiques de films de super-hero ou de toute autre forme d’art/divertissement « populaire » n’est pas en soi critiquable, tant qu’on a de quoi remplir sa critique. Karim Debbache, par exemple, avait fait un bon travail dans « Crossed » et « Chroma », parce qu’il a une connaissance du cinéma, est capable de citer des noms d’auteurs et de livres, etc… De la même façon, Durendal, même s’il est détesté (pas forcément à tort), a au moins fait une école de cinéma et est ainsi au moins capable d’utiliser certains concepts techniques dans son analyse.
MJ n’a rien de tout ça, son analyse se limitant à dire « j’aime »/ « j’aime pas », à utiliser la mauvaise foi, à (beaucoup) crier et à donner en exemple d’autres œuvres issues de la culture « geek ». Sans aucune analyse de l’image, du montage, de la production ou autre…
Ce qui me permet d’aborder un autre point : MJ a un attachement excessif à l’identité de geek. Chez lui cela ne tient pas tant à la désignation d’un centre d’intérêt mais à une espèce de dénomination ethnique. MJ est geek comme certains sont bretons, pachtounes ou maoris. Cela se ressent quand il parle des opinions politiques chez les geeks. MJ est persuadé qu’il y a un complot d’extrême droite pour infiltré le milieu geek, l’idée que les geeks, comme n’importe qui, puissent avoir des opinions politiques différentes les unes des autres ne l’effleure visiblement même pas. MJ voit le milieu geek comme un Volkisch au peuple allemand : Il y a les purs et la souillure. Aucun milieu entre les deux.
Au fond assez peu à dire : un individu que le net aura sortie de son anonymat ; qui perd peu à peu ses soutiens ; et qui un jour ou l’autre tombera.
Mais il nous aura bien cassé les oreilles en attendant.