D'ou l'expression : avoir un pet au casque

Et si vous aviez le pouvoir d'accéder et de modifier les souvenirs des gens autours de vous ? Vous imaginez d'avance à quel point ce serait incroyable?

Il n'en est rien...

Car le monde prendrai pour vous un visage complètement différent de celui que vous imaginiez.
C'est ce que Pet tend à nous faire comprendre. Ce don ou plutôt cette malédiction vous hausse au-dessus des masses mais fait de vous une personne convoitée par ceux qui y voient un instrument.

L'organisation regroupe ceux qu'on appelle les "pet", afin de faire régner son influence dans l'ombre des souvenirs de ses victimes.
Parmi ces pet nous retrouvons les broyeurs, qui ont la capacité de détruire la volonté des personnes avec qui ils rentrent en contact, les laissant démuni et hors d'état de nuire.
Pet nous emmène dans le quotidien de jeunes broyeurs de l'organisation et de la nous emporte avec un enchainement successifs d'événement vers un enfer psychologique où tous les personnages se confrontent à leur démons intérieurs, tentant d'accéder à un but dont ils ne peuvent être sur à aucun moment qu'il n'est pas insufflé par l'altération de leur mémoire.

Pet est vraiment une série à voir pour tout fan de thriller psychologique.
Tiré du manga du même nom publié par Shôgakukan en Juillet 2002 sous la forme de 5 tomes, la saison 1 est sorti début 2020, notamment sur primevideo.
La saison 1 nous laisse sur notre faim tout en nous apportant de nombreuses réponses quand au déroulement de l'histoire et des relations entre les personnages.
La trame du scénario n'est pas simple et l'histoire sors un peu des codes de la bienséance morale mais si on arrive à rester accroché et s'intéresser à tout les dialogues sans bailler, on peut arriver à voir des implications moins évidentes sur lesquelles la lumière n'est pas faite explicitement et se prendre au jeu du démêlage des souvenirs de chaque personnage.

Concernant les personnages, le contexte même de la série se prête bien au développement de leur personnalité puisque celle-ci se forge avec les souvenirs qu'ils acquièrent, si bien que certains personnages d'apparence grossiers ou simplistes sont tour à tour proies et chasseurs, se dégageant constamment d'une ligne directrice trop évidente. Une vraie question que pose la série c'est y a t-il une fatalité derrière leur caractère ou peuvent-ils réellement changer du tout au tout.

Ce n'est pas un film que je conseille à quelqu'un de trop terre-à-terre et qui n'arriverait pas à s'attacher avec second degrés surtout concernant la phase de prospection mentale qu'opèrent les broyeurs, cependant si vous arrivez à rentrer dans l'univers de la série vous ne serez pas déçu du voyage.

Un gros pouce bleu pour le studio Geno et pour l'auteur de l'oeuvre littéraire, à savoir Ranjō Miyake, qui sors dans la fin de l'année 2020 la suite de ses 5 tomes, plus sous le nom de Pet Keiyaku cette fois mais de Fish (certainement en hommage au personnage de Hikori).