En tant que fan de Seth Rogen et Rose Byrne, l’affiche de Platonic a immédiatement capté mon attention. Mais, je l’admets, le pitch – deux amis de longue date qui se retrouvent, l’un en plein divorce et l’autre, mère de famille, se perdant dans sa routine – m’a laissé sceptique.
Pourtant, dès les premiers épisodes, j'ai été surpris par l’hilarité de la série. Ce qui semblait être une simple comédie sur la crise de la quarantaine s’est révélé être un retour aux films d’adolescents… avec des adultes bien avancés dans la vie. Le duo Rogen-Byrne fonctionne à merveille : ils jouent des quarantenaires qui, au fond, réagissent encore comme des ados. C’est cette dynamique qui fait le sel de la série, avec des dialogues ciselés et des situations absurdes mais profondément crédibles.
L’humour potache, signature de la bande de Judd Apatow, est omniprésent et fait mouche à chaque fois. On rit de bon cœur, parfois aux éclats, à travers des scènes où les responsabilités d’adultes – le mariage, les enfants, le boulot – se confrontent à des délires adolescents. La série réussit à trouver un équilibre subtil : elle montre que la vie n’est pas qu’une suite de rigolades, mais elle évite la lourdeur en restant drôle et touchante à la fois.
Les scénarios sont atypiques, se déroulant dans un Los Angeles bobo qui pourrait très bien être n’importe quelle autre ville chic. Ce cadre crédible rend la série d’autant plus accessible aux spectateurs. Il y a aussi cette réflexion latente sur l'amitié homme-femme, une question délicatement abordée sans jamais tomber dans les clichés.
Si la fin m’a laissé un peu sur ma faim, Platonic reste une série que je recommande vivement. Les interactions entre les personnages, le rythme des dialogues, et l’écriture fine en font une série à la fois attachante et drôle, qui rappelle que même à 40 ans, on peut encore avoir envie de tout lâcher pour rigoler jusqu’au bout de la nuit. Un vrai vent de fraîcheur, sans jamais tomber dans le ridicule.