n matière de petites séries humoristique made in France, depuis quelques années OCS parvient à noua offrir de manière régulière des bonnes surprises comme ça a été le cas avec Irresponsable (qui avait révélé Sébastien Chassagne), 3615 Monique ou encore la série drôle et pétillante d’Agnès Hurstel sur le stand up Jeune et Golgi. Cette fois, la chaîne d’Orange nous propose un programme imaginé par Camille Rosset et Elie Girard où il est question de relations homme-femme pour le moins compliquées.
Les deux scénaristes ont imaginé 10 épisodes racontant les affres de l’amour entre Yann (Maxence Tual) et Elsa (Camille Rutherford), deux adulescents, deux trentenaires amis dans la vie, séparés de leurs conjoint, qui décident de s’installer ensemble en collocation avec chacun leurs enfants respectifs.
Un dispositif assez singulier, prétexte à raconter la vie de adultes en milieu urbain, en l’occurrence dans la ville de Bordeaux – très joliment filmée – , un peu paumés, un peu borderlines, devant gérer la relation avec leurs ex, mais aussi l’éducation de leur enfant, et tous les petits tracas du quotidien, le tout dans une relation ambigüe, entre attirance et répulsion, entre tentatives d’approche maladroites et refus d’affirmer leurs sentiments l’un pour l’autre.
Au casting, Maxence Tual et Camilla Rutherford se révèlent très convaincants avec d’un côté un père dévoué et généreux mais qui peine à retrouver sa libido, et de l’autre, une photographe, hyperactive, mais peu disposée à assumer sa fonction de mère. On suit leur parcours dans des situations souvent ubuesques, pour ne pas dire absurdes et très cocasses, avec la question qui taraude le téléspectateur au début de chaque épisode : vont-ils finir par coucher ensemble ou leur relation va t-elle rester tristement platonique ?
Une série où les tensions sont permanentes, mais aussi l’humour, avec deux vrais originaux, deux adultes qui sont restés un petit peu enfant, ce qui les rend très attachants. Une série pleine d’idées, de sincérité, de tendresse et d’énergie – qui rappelle par moment L’Amour flou avec Romane Bohringer et Philippe Rebbot – qui dit et montre des choses sur le couple sans détour parfois dans des situations assez explicites ou délirantes… quitte à forcer un peu le trait parfois.
Bref, une belle surprise que cette série pas exempte de défaut mais très généreuse… en espérant retrouver nos deux amoureux platoniques dans une secondé saison.
https://www.benzinemag.net/2022/05/31/osc-platonique-saison-1-les-jeux-de-lamour-et-de-la-colocation/