In God We Curse
Pilier du monde des comics books, Preacher est originellement l’œuvre du très respecté Garth Ennis. Depuis plus de quinze ans, productions et chaînes diverses (dont HBO) se sont succédées pour porter...
Par
le 3 août 2016
32 j'aime
5
Jesse Custer est un prêtre pas comme les autres. Pas franchement convaincant lors de ses sermons, il se sent toutefois très proche de sa congrégation. Il a, en outre, un passé trouble. Un passé qui n'est pas vraiment un secret mais qu'il préfèrerait mettre derrière lui. Des manifestations aussi violentes que surnaturelles aux quatre coins de la planète vont le remettre sur la voie du Seigneur. Ou du moins, il va partir en quête de ce Dieu qui a un sens de l'humour plutôt douteux. Il sera accompagné de Tulip, une jeune femme pleine de ressources, avec laquelle il faisait les quatre cent coups avant de porter l'habit, et un vampire irlandais du nom de Cassidy.
La série est donc l'adaptation du comics éponyme, édité par Vertigo, une filiale de DC Comics (écrit pas Garth Ennis et illustré par Steve Dillon), cocréée par Seth Rogen, Evan Goldberg et Sam Catlin. La série a été achetée par AMC. Mais Preacher, c'est aussi un sacré bestiaire. Outre Cassidy, qui a un appétit certain pour les bastons bien sanglantes, on croise aussi le célèbre (pour ceux qui ont lu les comics du moins) Arseface (soit, littéralement, "Face de cul"), un adolescent défiguré, et il y sera probablement aussi question de démons et autres joyeusetés. Car c'est là que Preacher est fascinante pour les non initiés : on ne sait pas bien à quoi s'attendre, ni de quoi il s'agit vraiment. On a entendu dire que c'était un comics à part... on attend de voir.
Et on a vu. S'il est bien sûr question de foi, celle-ci est constamment piétinée et profanée. L'image du prêtre, incarné par Dominic Cooper, est sérieusement égratignée : il picole, fume, jure, se bat dans un bar, et a fait des choses pas très catholiques avec Tulip (Ruth Negga). D'ailleurs, en parlant d'elle, quelque chose nous laisse espérer bien plus qu'une simple sidekick ou un faire-valoir du héros. Disons-le franchement, dès sa première apparition, Tulip est badass. Du combat dans une voiture lancée à toute berzingue dans un champ de maïs à la confection d'un bazooka avec quelques boîtes de conserve : on l'aime déjà. Et que dire de Cassidy, dont l'interprète Joe Gilgunavait porté sur ses épaules les désastreuses saisons 3, 4 et 5 de Misfits. Voilà un vampire comme on en voit rarement. Lui aussi a droit à une chouette entrée en matière avec un joli petit massacre dans un avion, avant de sauter en vol et d'atterrir dans un champ, les boyaux a l'air. Magique on vous dit.
C'est sans doute là aussi que réside le vrai pouvoir d'attraction dePreacher, surtout pour ceux qui n'en attendent rien : la série, dès son pilote, se distingue des autres séries de genre actuellement diffusées. Elle est décalée, irrévérencieuse, profane, gore, drôle, tanrantinesque dans sa mise en scène, un peu décousue parfois (surtout quand on n'a pas lu les comics, pas toujours évident de s'y retrouver)... Bref, c'est une vraie proposition aussi bien esthétique que narrative.Preacher nous a convertis !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures séries US, Les meilleures séries diffusées sur HBO, Les séries qu'il ne faut pas spoiler, Les plus belles affiches de séries et Les meilleurs génériques de séries
Créée
le 19 oct. 2016
Critique lue 417 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Preacher
Pilier du monde des comics books, Preacher est originellement l’œuvre du très respecté Garth Ennis. Depuis plus de quinze ans, productions et chaînes diverses (dont HBO) se sont succédées pour porter...
Par
le 3 août 2016
32 j'aime
5
Bon, ne connaissant pas le comics sur lequel est basée cette série, j'avoue n'avoir rien compris au début, avoir eu des lueurs d'éclaircissements au milieu, et m'être posé plus de questions qu'avoir...
Par
le 2 août 2016
29 j'aime
17
Dans le monde des séries on peut dire qu'ici cela déborde de créativité. Adaptée du comic créé par Garth Ennis et Steve Dillon, parfaitement graphique, et totalement débridée, usant d'excès et...
Par
le 14 août 2016
27 j'aime
10
Du même critique
Du roman de Boileau-Narcejac, Henri-Georges Clouzot tire un monument de noirceur et d'angoisse porté par les performances mémorables d'un trio infernal entouré, entre autres, d'un débutant dénommé...
Par
le 15 avr. 2016
9 j'aime
Sous la forme d'un conte de fées moderne, Tim Burton aborde le thème de l’exclusion. Adoptant un parti pris esthétique original, cette fable dotée d’une étonnante composition de Johnny Depp est un...
Par
le 2 déc. 2015
9 j'aime
Rita Hayworth, d'une beauté flamboyante, aussi glamour que vénéneuse, sublime et enflamme ce film noir tout en mystères et en sous-entendus, où chacun des personnages révèle peu à peu sa vraie...
Par
le 26 déc. 2019
7 j'aime
5