Profilage
5.2
Profilage

Série TF1 (2009)

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Aujourd'hui, critique de série !
Eh oui, déjà que je ne suis pas douée pour les films, je m’attelle à une de série. Logique.
Bref, je vais donc faire part de mon avis concernant une série qui cartonne à la télé, mais qui n'a seulement que 4.5 de moyenne ici : Profilage.
Et j'ai envie de dire : oubliez les préjugés. Parce que dire que les séries française, c'est de la crotte (doux euphémisme), c'est d'une mauvaise foi...
Oui, il y en a qui ne cassent pas trois pattes à un canard. Mais c'est totalement pareil en Amérique ou je ne sais où.
Pour les certaines personnes qui liraient cette critique et me connaîtraient, ils savent que j'ai un gros faible pour cette série. Cette critique sera donc plus ou moins subjective. Et si vous n'aimez pas ça, je vous conseille de repartir directement, sans mettre de « je n'aime pas » si possible (cette option qui ne sert à rien). Enfin, vous faites comme vous voulez après tout...


   Bref, qui dit série policière, dit enquête (bravo Sherlock).

Ici, nous abordons les enquêtes par une approche psychologique des suspects/victimes. Je crois que d'autres séries, telles Esprits Criminels, le font aussi, mais je ne pourrais pas juger (je n'aime pas voir ces séries qui te font croire qu'un psychopathe se cache à chaque coin de rue).
Vous me direz « c'est exactement pareil ici, sinon la série n'a plus aucun sens ! »
Bah non. En tout cas, je ne ressors pas des épisodes en me mettant à douter des intentions de mes amis à mon égard. Ici, les suspects ont un fond plus humain, et leurs intentions plus « normal », si je puis dire.
D'ailleurs, les enquêtes ont la particularité de ne pas se ressembler, et ça c'est bien. Si on prend comme exemple Unforgettable, ou bien Person of Interest : oui, les séries sont bien. Mais les enquêtes, il se passe quasiment toujours la même chose que je pourrais en faire un plan détaillé...
Mais si je peux émettre un jugement négatif (de toute façon il le faudra bien), c'est que parfois, les enquêtes sont traitées avec une certaine maladresse. Notamment dans les saisons 1 et 2. On peut avoir parfois l'impression que c'est légèrement bâclé, pour coller aux 50 minutes.
Dans la saison 5, on a aussi ce problème : on devine tout de suite qui est vraiment le coupable, par certains plans de caméra, ou tout simplement parce que la déduction n'est pas très complexe.
Mais dans la saison 5, on va dire qu'il y a une ''excuse'' : le traitement des personnages.
Et c'est là l'autre gros point fort de cette série.


S'il y a une autre raison pour laquelle une série policière ne m’intéresse plus avec le temps, c'est parce que la plupart des personnages sont lisses. Je peux prendre comme exemple, de nouveau, *Unforgettable* ou *Person of Interest* : même si les personnages ont un certain fond, leur développement n'est pas... génial on va dire. Ça peut rester intéressant pour certaines personnes (attention, je ne dis pas que les séries sont nulles, loin de là).

Ici, on a droit à une flopée de personnages avec un passé plus ou moins étrange, et bizarrement, c'est plus facile de s'identifier à eux. D'ailleurs, il y a certes un personnage principal, mais tour à tour, les autres le deviennent (que ce soit pour un épisode, pour quatre, ou pour une saison), et ça c'est bien.
On a donc, pour commencer, le personnage principal principal, Chloé Saint-Laurent.
Bon, je dois avouer que pour elle, les scénaristes y sont allés un peu fort.


Fille de l'assassin de sa mère, qui rencontre une fausse sœur qui tue son meilleur amie, qui tombe enceinte d'un homme marié, puis fait une fausse couche, qui tente d'adopter une petite fille sans réel succès, qui tombe amoureuse de deux personnes qui finissent par la rejeter, qui adopte enfin la petite fille, avant de devenir schizophrène et de poignarder son meilleur ami pendant que sa meilleure amie se fait tuer.
D'après ce que j'ai pu lire de la fin de la saison 6, ça ne va pas aller en s'arrangeant.
Malgré ça, ce personnage, incarné avec brio par Odile Vuillemin, arrive à nous faire rire. C'est fou, mais malgré ce qu'elle vit, sa façon de s'habiller, de toujours s'accrocher à son sac, sa façon de parler, de faire, ou tout simplement de travailler, apporte une sorte de fraîcheur qui est la bienvenue.


Ensuite, nous pouvons parler du commandant Perrac. Exception qui confirme la règle, c'est un personnage normal. Et quand je dis normal, c'est normal. Il a des embrouilles avec sa femme, quelques petits trucs par ci par là, mais c'est tout. C'est d'ailleurs son interprète, Guillaume Cramoisan, qui a souhaité quitter la série, car il pensait que son personnage n'aurait plus droit à aucun développement : bien lui en a prit, j'ai envie de dire.


Son remplaçant, Thomas Rocher, est, comme son nom l'indique, un « dur à cuir » (et non pas une confiserie au chocolat que l'on mange à Noël. Quoique, quand je vois comment les gens en parlent parfois...). Interprété par Philippe Bas, c'est peut être l'un des personnages les plus caricatural de la série, et c'est bien dommage. Son intrigue est plutôt intéressante dans les saisons 3 et 5, mais j'ai l'impression que ça s'essouffle un peu.


Puis nous avons Fred Kancel. Un personnage qui, malheureusement, reste assez en retrait durant 5 saisons (paradoxalement, c'est après sa mort qu'on en apprend le plus sur elle). Ancienne alcoolique à cause de son accouchement sous X lorsqu'elle avait 15 ans, elle est interprétée par Vanessa Valence. Et je dois avouer que j'ai parfois du mal avec l’actrice : elle a un jeu qui me paraît parfois étrange. Mais elle n'a pas choisit de partir elle-même : pour éviter la redondance des épisodes, les scénaristes ont tout simplement eu l'idée de la tuer (choix osé pour une série qui n'est pas The Walking Dead ou Game of Thrones...).


Ensuite (je suis à court de synonyme de ''puis''), on dispose de ce qui peu bien être le personnage cliché de la série ; malheureusement, je ne ferais pas de jugement négatif dessus, personnage préféré oblige... Hippolyte de Courtène. Oui, le nom indique bien quel genre de personnage on a : fils d'une famille riche, qui a décidé de se tourner vers la police, et qui est donc bien en froid avec eux. Il est aussi le personnage ''drôle'' de la série, même si son développement est plus que notable : extrêmement secondaire dans les deux premières saisons, il s'impose de plus en plus, jusqu'à devenir principal pendant 4 épisodes de la saison 6. D'ailleurs, son interprété, Raphaël Ferret est... Je ne sais pas trop quoi dire dessus. Si j'étais honnête, je dirais que c'est l'un des meilleurs acteurs que je puisse voir dans une série/film. Mais puisqu'il faut mesurer ses mots sur SC, je dirais juste qu'il joue très bien.


Enfin (piouf, on arrive à la fin!) dans la saison 4 et 6, nous avons droit à l'apparition de deux personnages importants : la première, Adèle Delettre, enlevée à l'age de 11 ans avec sa sœur jumelle, puis relâchée au bout de 9 ans. Elle reste, pendant 10 ans, enfermée chez elle, avant que Chloé ne la trouve ; elle devient ensuite criminologue, puis détective. Son personnage, assez sombre, est en totale contradiction avec les couleurs de Chloé. Beaucoup pensent qu'elle deviendra le personnage principal après le départ d'Odile Vuillement, et j'ai envie de dire, pourquoi pas ?


Le deuxième personnage apparaissant à la saison 6 (oui c'est bientôt fini!) est Emma Tomasi : remplaçante de Fred, elle choisit la 3ème DPJ pour rencontrer les amis de sa mère, puisqu'elle a apprit, trop tard, qu'elle était sa fille (celle de Fred, vous suivez?). Assez triste, j'ai envie de dire.


La série met aussi en scène des personnages récurrents, mais cette critique devient longue (et n'est plus trop une critique) et j'ai peur d'avoir perdu la moitié d'entre vous, donc je vais les laisser de côté (et puis de toute façon, ils n'ont rien de bien extraordinaire).


Que nous montrent donc tous ces personnages ? Déjà que les scénaristes n'aiment pas la normalité.


Ensuite, que dans une série, il faut des personnages qui bougent, au risque d'en faire mourir quelques uns.


Je vais conclure sur un truc qui me surprend à chaque fois, dans cette série (oui, il n'y a pas de synonymes de ''série'', j'ai cherché !), ce sont les cliffhangers.
Pour ceux qui ne savent pas, les cliffhangers, c'est quand l'épisode (souvent le dernier d'une saison) ou un film se termine sur une action dont on ne connaît pas vraiment le dénouement, et où l'on se demande comment les personnages vont bien en ressortir.
Et c'est là que ce... programme (?) tape fort. Les cliffhangers.


La saison 1 se termine sur un tout petit cliffhanger. Rien d'extrêmement intéressant.
La saison 2 se termine par la mort du deuxième personnage principal. Ô joie !
La saison 3 se termine sur une interrogation. Là encore, intéressant ou non (il faut comprendre qu'on a affaire à un cliffhanger...) mais il est tout de même sympathique.
La saison 4 se terminer par Chloé en pleine tentative de suicide.


Mais là où je veux en venir, c'est la saison 5. Et attention, ça spoil. Beaucoup.


Si l'on se remet un peu dans le contexte : Fred a été enlevée, Chloé est schizophrène. Jusque là, c'est joyeux.
A la toute fin, Hippolyte retrouve Fred, qui meurt dans ses bras, et il tue de sang-froid son meurtrier. Joyeux encore.
Puis, alors qu'on se dit « c'est bon c'est finit ? » parce que la tension est quand même accumulée, on passe sur Chloé, en pleine crise, qui prend Rocher pour l'antagoniste et le poignarde.
Fiiin.


Le gros cliffhanger qui pose un soucis, c'est celui de la saison 6. Après l'excellent de la saison 5, pouvait-on avoir de nouveau quelque chose qui concerne les quatre personnages principaux ? Eh bien non... C'est à peine s'il concerne l'héroïne principale. Gros soucis de ce point de vu.


Là où je voulais en venir en parlant de ça (oui, j'avais envie d'aller partout), c'est que les scénaristes ont vraiment des idées dignes de séries américaine, et que donc, je ne vois pas pourquoi cette série française serait bâclée.
Donc, pour finir cette critique-qui-est-devenue-un-roman, c'est que je ne comprends pas le bashing autour de cette série. Oui, il y a des clichés, oui c'est parfois traité avec maladresse, mais est-ce une raison ? Quand on voit que 1 est la quatrième note la plus attribuée à cette série... J'ai envie de dire un truc intelligent : gné ?
Voilà, ce sera tout pour moi. Encore merci aux deux personnes qui auront lu jusqu'au bout.

Miellez
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le 22 nov. 2015

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