Rappelons les faits : 1975, Claude Vorilhon est un journaliste sport-auto qui doit s'ennuyer à Clermont.
Un jour, il fait une rando après avoir dû forcer sur le jaja. Et là, quand le promeneur lambda défoncé trouve tous les oiseaux jolis, le sourire aux lèvres, notre Claudius extrapole le concept. Lui, c'est un vaisseau spatial qu'il aperçoit. Forcement, la navette est ronde et argentée. Pas très original, dans les années 70, elle a couramment cette forme.
Ben justement, le bol, le vaisseau se pose près de lui et un E.T. vert, qui avait lu Edgar Rice Burroughs, en sort. C'est génial, en plus, tout se goupille bien, il parle français. En même temps, il est normal que ces Aliens possèdent un Q.I. à rendre jaloux Terence Tao : ils ont créé la terre. En tout cas, c'est ce qu'ils expliquent à Claude qu'ils avaient dû repérer pour en faire un messie, en se disant : "Pourquoi pas lui ? Il a l'air cool".
Bref, les aliens se nomment Élohims, comme l'entité hébraïque, dont ils sont peut-être de la même famille. Convenons-en, Ils ont fait du bon boulot en créant également les religions. Une seul aurait suffi d'ailleurs, ça nous aurait évité pas mal d'embrouilles. Les Élohims lui indiquent que Rael est son vrai nom. Il n'a pas l'air contre, c'est plus joli que Claude.
A l'époque, pas de 06 à échanger, ils repartent rapido. Ils avaient de la route à faire...
Après leur décollage, Rael propage la parole spirituelle de ses nouveaux potes. Jusque-là, rien d'anormal, le GEIPAN en a vu d'autres...
Dans son sillage, de nombreux adeptes se joignent à lui. Ce que l'on constate, à la vision du doc., c'est la fragilité de ces êtres humains fanatisés. Ils ont une faille et Rael s'y est engouffré quelque soit leur niveau d'étude ou d'intelligence.
Les affaires tournent bien pour Rael mais pas assez, sa mégalomanie va s'accroitre avec le nombre de suiveurs et sa fortune.
On touche au grandiose, les étoiles même, quand les Élohims viennent chercher Rael. Ils le transportent sur leur planète. Ne cherchez pas, on n'a pas l'adresse. Il y retrouve le Bouddha, Moïse, son « demi-frère » Jésus et Mahomet. Bon ok, ils rencontrent des vedettes mais la grande nouvelle, qui accentue son aura, c'est son lien du sang (vert ?) avec Jésus. Jackpot, et le mouvement, pas encore sectaire, s'emballe. Tout est bon pour propager la bonne parole, communication négative ou pas. Je passerai sur la suite de ces aventures hallucinantes et les abus divers, à découvrir dans cette mini-série.
Je ne peux m’empêcher d'être en colère et désespéré : comment des humains, de pleine capacité, peuvent croire, corps et âmes, les propos déments de leur gourou et ne remettent jamais en doute ses propos ?... Il fournirait des preuves, je la ramènerais moins. Mais, là, rien que dalle, ne permet de penser que son délire puisse être vrai, pas le bout d'un argument scientifique. Comme les religions, en fait.