Une série amateure plus vraie que les grosses productions française
Nos séries françaises nous ont habituées à des dialogues cucul, à des échanges bien propres, à de la musique d'ambiance juste ce qu'il faut et à des codes respectés.
Relationshop n'est pas une série française classique.
On est dérangé, surpris, puis finalement on se reconnait étrangement dans les personnages, et surtout dans ce jeux d'acteur maladroit et pourtant tellement... nous. C'est ça le plus beau, c'est que rien dans les échanges ne respecte les codes cinématographiques : les personnages se coupent constamment, les paroles se chevauchent, on entend pas toujours tout, et c'est parfois tellement bancal... Et c'est ce qui fait toute la force de cette série, parce que la vie est imparfaite, que parfois on entend pas des trucs, ou qu'on ne se comprend pas. Qu'on attends pas toujours que l'autre aie fini de parler. Qu'on fait plein d'erreurs et que nos voix dans nos têtes ne cessent jamais.
En fait, l'imperfection de cette série nous ramène tellement à l'imperfection de la vie qu'on la vit, directement.
Et c'est tellement bon...