Quand les zombies méritent mieux que ça

Resident Evil sur Netflix, c’est comme essayer de faire un gâteau avec une recette connue et adorée… mais en remplaçant les ingrédients principaux par des trucs trouvés dans le placard au hasard. Le résultat ? Une série qui porte le nom d’une franchise culte mais qui n’en capte ni l’essence, ni le frisson, ni l’intérêt.

L’histoire se déroule sur deux lignes temporelles : 2022, où Albert Wesker (oui, ce Wesker) s’installe à New Raccoon City avec ses filles, et 2036, où une apocalypse zombie ravage la planète. Ce double récit aurait pu ajouter de la complexité, mais il crée surtout une confusion où l’on saute entre des drames adolescents mal ficelés et des scènes d’action post-apocalyptiques qui manquent de punch.

Côté casting, Lance Reddick fait de son mieux pour incarner une version alternative de Wesker, et il apporte un peu de dignité à un rôle coincé dans un scénario qui semble avoir oublié que ce personnage est censé être une légende. Les autres acteurs, bien qu’énergiques, peinent à se démarquer à cause de dialogues souvent risibles et de motivations qui changent au gré des besoins de l’intrigue.

Visuellement, la série oscille entre le correct et le franchement cheap. Les zombies sont là, bien sûr, mais ils manquent de cette terreur viscérale qui fait battre ton cœur. Les créatures emblématiques de la franchise, comme les Lickers, apparaissent en mode "guest star", mais sans vraiment impressionner. Et les décors ? New Raccoon City ressemble plus à un lotissement ennuyeux qu’à une cité chargée de mystère.

L’écriture est le vrai problème. Les intrigues adolescentes sont aussi captivantes qu’une rediffusion de Dawson, et les flash-forwards post-apocalyptiques, censés ajouter de la tension, se noient dans des clichés. L’horreur, censée être au cœur de la franchise Resident Evil, est remplacée par des scènes d’action génériques et des twists qui tombent à plat.

Et parlons de l’héritage. Si tu es fan de Resident Evil, prépare-toi à lever les yeux au ciel. Les références à la franchise semblent jetées là pour cocher des cases, sans réel respect pour l’univers ou ses fans. À ce stade, les zombies eux-mêmes semblent blasés d’être impliqués dans cette histoire.

En résumé : Resident Evil sur Netflix est une tentative ratée de moderniser une franchise légendaire. Une série qui manque de tension, d’horreur et de respect pour son propre matériel source. À éviter, sauf si tu es curieux de voir ce que ça donne quand les zombies ne sont pas les seuls à errer sans but.