Par Nicolas Laquerrière
Jacob, un enfant mort il y a une trentaine d'années de cela, réapparaît en Chine et est raccompagné chez lui, à Arcadia, une petite ville tranquille, par un agent de l'ATF. Dans la même ville, Caleb, un homme au passé trouble, victime d'une crise cardiaque quelques années plus tôt, revient parmi les siens. Et d'autres encore sont en route... La comparaison avec Les Revenants de Canal + est inutile, malgré un postulat de départ similaire, les deux séries n'ont pas grand chose en commun. Où la série française prenait le temps de créer une atmosphère mystérieuse et des personnages énigmatiques qu'il était aisé de décrocher avant la fin du pilote, Resurrection se pose en héritier de Lost (et surtout des 4400), pourvoyeur de mystères insolubles et surtout d'une efficacité toute américaine dans la narration.
Rapidement, la série préfère jouer la carte de l'émotion provoquée par ces divers retours à la vie et de la réaction de cette « petite ville tranquille qui aimerait le rester » face à ce miracle. Bien sûr, les habitants, tous enclins à célébrer la vie, la mort et la résurrection d'un homme se présentant comme le fils de Dieu sont tout à coup méfiants et se mettent à rejeter les revenants avant d'être plus partagés à ce sujet. Tandis que la réception des revenants évoluent au fil des huit épisodes de cette saison test pour ABC, l'agent de l'ATF et la toubib locale tentent de percer le mystère de ces retours à la vie tout en jouant les assistantes sociales pour tout ce petit monde. Resurrection est un vivier de situations intéressantes (le pasteur du coin, l'homme de Dieu, retrouve Jacob, son meilleur ami de l'époque et lui-même ne sait comment réagir) et le vecteur de beaucoup de questionnements moraux et spirituels. (...)
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