Avec un casting très varié, et l'envie brûlante de parler de la scène, ça commençait vraiment bien. Les thèmes sociaux (ex : harcèlement sexuel, transidentité) étaient abordés avec subtilité et sans la couche de drame qui les rend indigestes. Une belle retranscription du quotidien.
Mais il y a, au fil des épisodes, un réel manque de substances. Plaquer des émotions vulgairement sur des situations ne marche plus : les dilemmes football / pièce, travail / études deviennent insipides à force d'être remâchés. Et surtout, surtout, les jeunes acteurs n'ont pas assez de temps d'écran sans chaperon. Les parents parlent pour leurs enfants et banalisent toutes les situations importantes. Lou confie pourtant : « Ces gamins passent à travers tellement de choses, ils méritent une belle scène. Est-ce que ce n'est pas le but de l'art, de refléter le monde ? Saisir quelque chose de brut, douloureux, peut-être même désespéré, et d'en faire quelque chose de beau ? »
Eh bien c'est raté pour Rise, qui réalise peut-être une « belle » performance, en le sens où elle est sagement émouvante et divertissante, mais qui passe à côté de sa promesse d'authenticité.