Du charme des séries de polar cliché

J'ai lu pas mal d'avis négatifs sur Ron Kamonohashi : Deranged Detective. La série serait trop clichée avec un mystère peu intéressant et surtout, elle n'offrirait aucune originalité.

Et effectivement. Mais c'est pour ça que j'ai signé à la base. On est sur une série d'enquête où Toto, un jeune policier s'associe à un enquêteur mystérieux qui est très proche du Sherlock Holmes campé par Benedict Cumberbatch. Toutefois, celui-ci est emprunt d'une malédiction qui le fait hypnotiser les coupables afin qu'ils se se suicident. Il aurait gagné ce pouvoir suite à un incident qui lui serait arrivé alors qu'il était à l'école des détectives. (Une école où l'on trouve des professeurs de "meurtre en chambre close" des professeurs de filature, et tout ce qui s'en suit.)

Alors, oui, ce fil rouge n'avance pas de toute la saison 1 (dès que quelqu'un reparle du mystère autour de Ron, on le fait taire) et celle-ci est composée d'épisodes à la détective Conan où Ron et Toto se retrouvent par hasard sur une scène de crime et doivent la résoudre, le tout en un ou deux épisodes. Et ces enquêtes sont parfois très basiques ou font appel au fameux "fil de pêche à tout faire."

.. oui. Et ça me convient très bien.

Undead Girl Murder Farce m'avait redonné le goût pour les séries à enquête, et qu'importe le flacon, pourvu qu'on ai l'ivresse. Oui, j'apprécie aussi les séries où la résolution est pas totalement alambiquée, voire parfois évidente au point que moi-même je l'avais trouvé un peu plus tôt dans l'épisode. Oui, j'aime bien les histoires où les personnages sont un peu clichés. Oui, j'aime bien la tête de Toto quand Ron balance un truc complètement bizarre. Ça marche pour moi et c'est exactement ce que j'étais venu voir.

Alors, oui, des gens sont peut-être désespéré à l'idée qu'on apprenne que

On a des chara-design très clairs et simples, avec des personnages qui se distinguent bien tous les uns des autres. On a des tas de protagonistes un peu "bigger than life" avec chacun leur lubie toute particulières, on a un fil rouge qui est prévu pour s'étaler sur plusieurs saisons (le manga compte 117 chapitres et est encore en cours.) On a aussi une grosse variété dans les mystères (le dernier s'inspirait fortement de Higurashi et de son Inamizawa.) Alors, oui, il y a des répétitions (Toto fini par sauver le meurtrier avant qu'il ne se suicide) mais c'est aussi le plaisir d'un formula-show : un canevas sur laquelle on brode des histoires.

Je serais là pour la saison 2. (Et ses suites.)

Petit bonus : le générique d'ouverture montre toutes les victimes des enquêtes . Il a fallut que ma copine le pointe et je me suis dit "comment ça se fait que je m'en étais pas rendu compte avant ?" ... normal, ceux-ci se perdent dans le flou de la profondeur de champs et ne sont montré qu'après coup, une fois que l'épisode qui les met en scène est passé. Plutôt bonne idée. Et la chanson est très énergique.