Sanctuary, c’est un peu comme si tu prenais la série X-Files, que tu y ajoutais une pincée de Buffy contre les vampires, le tout dans une ambiance néo-gothique où chaque couloir est aussi sombre qu’un secret millénaire. La série nous entraîne dans un monde où les créatures surnaturelles, appelées "anormaux", existent et où elles sont recueillies dans un mystérieux "Sanctuary", géré par le Dr. Helen Magnus. Mais attention, on n’est pas dans un parc animalier fantastique. Ici, il y a des monstres, des dangers, et des tas de secrets bien enfouis sous les pierres froides du manoir.
Helen Magnus (jouée par Amanda Tapping) est le cœur de la série. Avec son accent so british et sa tenue tout droit sortie d’un roman steampunk, elle dirige ce sanctuaire avec un mélange de classe, de mystère et de badassitude. Imagine une sorte de Charles Xavier version féminine et plus gothique. Elle a 157 ans, mais toujours un teint impeccable (merci les anormaux pour l’anti-âge), et surtout, elle a une mission : protéger les créatures anormales des humains... ou parfois protéger les humains des créatures, ça dépend du niveau de menace.
Là où Sanctuary s’amuse, c’est dans sa galerie de personnages secondaires. Will Zimmerman (Robin Dunne), un ancien profiler du FBI, rejoint Magnus et sert de guide pour le spectateur un peu paumé dans ce monde bizarre. Mais bien vite, il devient clair qu’il va passer plus de temps à essayer de ne pas mourir qu’à faire des analyses psychologiques. Les autres membres de l’équipe incluent Henry, le geek de service expert en technologie, qui est aussi un peu loup-garou sur les bords (ça arrive), et Bigfoot. Oui, Bigfoot, l’assistant personnel le plus velu de l’histoire de la télé, qui est à la fois philosophe et bagarreur quand il le faut.
Le concept de Sanctuary repose sur l’idée de protéger les anormaux du monde extérieur, mais aussi de résoudre les mystères qui entourent ces créatures. À chaque épisode, on découvre un nouvel "anormal", parfois effrayant, parfois touchant, et chaque rencontre amène son lot de péripéties et de révélations. L’idée de base est intrigante, un peu comme si tu entrais dans une ménagerie magique où chaque cage renferme un danger potentiel... ou une créature qui aime les câlins, ça dépend du jour.
Visuellement, Sanctuary a ce côté unique : c’est l’une des premières séries à utiliser des décors entièrement en CGI. Alors, parfois, ça marche, et parfois... moins. Disons que tu sens le fond vert derrière certaines scènes, et que les effets spéciaux oscillent entre "pas mal pour l’époque" et "ouf, on a un peu forcé sur la modélisation 3D". Mais cette ambiance numérique crée tout de même une atmosphère particulière, presque irréelle, qui colle bien au thème de la série.
L’un des points forts de Sanctuary, c’est son potentiel pour des intrigues intéressantes et variées. Chaque créature vient avec sa propre histoire, son propre drame, et son propre danger. Tu ne sais jamais vraiment sur quoi tu vas tomber dans le prochain épisode : un vampire immortel ? Un mutant télépathe ? Un monstre géant qui n’aime pas qu’on touche à son territoire ? C’est un peu une loterie fantastique, et ça, c’est fun. La série te garde accroché avec ses créatures intrigantes et ses mystères à résoudre, même si certaines intrigues se résolvent un peu trop facilement pour que ça ait un véritable impact.
Mais tout n’est pas parfait dans ce sanctuaire. Le rythme de la série peut parfois être inégal, alternant entre des épisodes captivants et d’autres où tu te dis que l’équipe aurait peut-être dû prendre une pause café avant de se lancer. Certaines intrigues se perdent dans des arcs narratifs un peu trop complexes pour leur propre bien, et on sent parfois que la série aimerait aller plus loin, mais est freinée par son budget ou son format. Il y a aussi ce côté "épisode de la semaine", où chaque créature et chaque problème se résout un peu trop rapidement, sans laisser le temps à des arcs plus profonds de vraiment s’installer.
Côté méchants, la série tente de jouer la carte du mystère avec des organisations secrètes et des ennemis venus du passé de Magnus. Mais là encore, tout cela manque parfois de profondeur. Les antagonistes sont souvent un peu caricaturaux, avec des plans machiavéliques qui ne tiennent pas toujours la route. On aurait aimé plus de nuances dans leurs motivations, mais bon, on ne regarde pas Sanctuary pour ses intrigues géopolitiques complexes, après tout.
En résumé, Sanctuary est une série qui offre un mélange unique d’action, de mystère et de créatures fantastiques. Malgré ses effets spéciaux parfois datés et son rythme inégal, elle réussit à créer un univers fascinant où chaque épisode est une nouvelle plongée dans l’inconnu. Si tu aimes les histoires de monstres, les mystères à résoudre, et que tu es prêt à passer outre quelques incohérences narratives, alors Sanctuary mérite de figurer dans ta liste de séries à découvrir. Parce qu’au fond, qui n’aime pas un peu de chaos surnaturel avec une touche de gothique chic ?