Une responsable politique française a récemment déclaré "les mangas sont responsables de la violence chez les jeunes." Devant une telle débauche de perversité qu'est School Days, on ne peut que lui donner raison tant on a envie de faire un voyage spécial au Japon juste pour botter les fesses des responsables de cette "chose".
On va faire vite avec le point fort de l'anime : le graphisme. Les décors et l'animation sont parfaits, on ne peut rien leur reprocher. Mais cela se gâte quand on parle du chara design.
En effet, cette série est bourrée de fan service et d'ecchi. Toutes les jeunes filles ont une grosse poitrine (sauf une, mais il en faut bien pour tous les goûts), une taille de guêpe et leur uniforme est composé d'une jupe à peine plus large qu'une ceinture. C'est donc avec leurs looks de stripteaseuses que l'on est censé entrer dans l'histoire...
Bien évidemment on a le droit à toutes les scènes clés de ce type d'anime : vues en contre plongée sous les jupes des filles, scènes de bains, scènes de piscine...tiens, ils ont oublié les scènes de plage ! On nous fout quand même des filles à poils jusque dans le générique...affligeant !
Je passe sur le personnage de Setsuna qui est une copie conforme d'Ichigo Morino d'Onegai Teacher. Une preuve de plus du manque d'imagination des scénaristes.
Le scénario justement, est symptomatique des derniers animes romantiques que j'ai vus. Afin de pouvoir glisser des rebondissements susceptibles de surprendre le téléspectateur, la psychologie des personnages devient vite ridicule. C'est là leur point commun : toutes leurs réactions sont absurdes. Pas plus de réalisme donc dans l'histoire que dans le graphisme.
Il faut rappeler que School Days est une série de type "harem" : comprenez il n'y a qu'un seul personnage masculin (ne me parlez pas de son pote qui a autant d'utilité qu'une plante verte) et une multitude de jeunes filles.
Le but de tout cela est bien évidemment que le téléspectateur puisse, au début en tout cas, s'identifier au héros principal.
Pour cela il faut donc un personnage plat. Et là on a fait très fort : le "héros" n'a absolument aucun charisme. Inutile de lui chercher ne serait ce qu'une once de personnalité, vous n'y arriverez pas. Mais bien sur, cela n'empêche pas la majorité des jeunes filles de tomber amoureuse de lui, et pour la quasi-totalité, de coucher avec lui. Et peu importe qu'il les trompe avec la première venue...
Et oui, je vous le rappelle ! Il faut que le téléspectateur fantasme d'être à la place du héros. Alors vous pensez bien que l'on ne va pas s'embêter avec la dignité des filles !
C'est d'ailleurs le message principal de l'anime : les filles n'ont pas d'amour propre. Je vous laisse méditer là dessus...
Et puis il y a ce fameux dernier épisode. Certes, il pourrait être choquant si le reste de l'anime était plus ou moins réaliste. Mais comme on n'arrive pas à entrer dans l'histoire, tout tombe à plat.
Les scènes finales sont même à mourir de rire, tant c'est grotesque. Malheureusement, je ne pense pas que c'était fait exprès...
Je passe sur la musique. Les 2 génériques sont d'un classicisme effarant et la BGM se compose de 2 pauvres notes de piano qui se battent en duel.
Ambiance glauque, fan service écœurant, invraisemblance du scénario, mauvais goût à tous les niveaux, le seul intérêt de School Days réside dans son animation sans faille. Mais c'est là son seul mérite et c'est bien insuffisant, loin s'en faut, pour faire un bon anime.