Quand j'étais petit, j'aimais bien la télé. Il y avait pleins de dessins animés intéressants pour la plupart. C'était amusant, et dans le pire des cas divertissant. Pour les plus âgés, certains se rappelleront de La Bande à Picsou, sur TF1, que j'ai peu connu. Pourquoi ? Star Academy. Déjà petit, je ne comprenais pas cet engouement pour ce genre d'émission. Qu'y avait-il donc d'intéressant à regarder la vie des gens dans un "loft" ? Le temps à passé, les dessins animés ont disparus des grandes chaînes. Et ce monstre a grandi.
Djordan, il a voulu clasher Kévin passqu'il a embrassé Natasha, Kowa(bunga)
Plus personne ne voulait connaître l'identité du meurtrier dans Detective Conan. Tout le monde voulait savoir si Jennifer allait retrouver son vernis à ongles. J'ai voulu m'y essayer. Et là, j'ai vu un titre. L'identité du monstre s'est dévoilé : Secret Story. Ma première réaction face au titre était un questionnement par rapport à l'intérêt du secret dans un "loft", si tout le monde se met à glander, perdre son temps assis le cul dans un canapé. Et là, j'ai eu une image. Une apparition divine. Une entité m'a fait comprendre que cet écran n'était devenu qu'un vil miroir. Que depuis plus de 10 ans le monde avait changé. La masse s'était, comme moi, assise dans le canapé, et ne faisait que regarder des résidus d'abrutis perdre son temps. Ce sale monstre a bouffé ma télé !
Platon l'avait prédit. Une masse de cons dans une caverne. Il s'est seulement planté sur un point. Ce n'est pas une caverne. Mais un "loft".
Cette émission culturelle se base sur trois critères. Il faut des beaux beaufs pour plaire à la ménagère. Il faut des bimbos nunuches pleines de stéréotypes pour plaire au beauf. Et un narrateur se moquant d'eux en leur donnant des défis stupides qui ne changeront strictement rien dans la vie de personne, mais chacun fera en sorte que vivre dans ce "loft" est une chance inouïe. A croire que cela révèle une passion pour exhiber sa stupidité.
Tu parles à qui, là ? Tu me parles pas comme ça, meuf !
Secret Story est mouvement qui a prit une importance capitale. Tout d'abord parce que ça a ruiné la réputation de TF1 et que celle ci s'est empressé de la diffuser sur NT1, dont la réputation est déjà très mauvaise. Ce mouvement est une vocation. Un système de vie rêvé pour tout Q.I. inférieur à celui d'un bigorneau, dont le cerveau ne s'est activé qu'une fraction de seconde, le temps de lui donner l'idée qui serait son unique chance dans sa vie : faire Secret Story.
Une idéologie. Le rêve américain.
Faut que t'ailles dans les bibliothèques parce que ça va pas dans ta tête
C'est aussi une émission qui permet de développer l'imaginaire des spectateurs. Par son intrigue incroyablement développé. Plein de rebondissements. Autant que si l'on filmait l'intérieur d'un zoo, et que des singes se battaient pour un objet divers. Les tensions sont d'un même niveau. Je dois dire que filmer des singes et observer leurs réactions seraient d'un niveau bien plus élevé encore. Puisqu'une démarche scientifique derrière. Mais observer ces individus est identique, seulement, l'on bénéficie de la bêtise humaine en plus de cela.
Déjà petit, j'aimais pas Castaldi. J'avais l'impression qu'il était fait de plastique. Qu'il était faux. Quand, pour la première fois, j'ai vu ces gens à la télévision, je savais déjà que tout était faux. Que cette sensation de superficiel allait se développer au lieu de s'atténuer. Que cela ne relevait pas uniquement de cette émission, mais bien de la télé-réalité en elle même.
Vas-y, toi, tu me critiques pas ! Tu m'vénères grave, là (ou "lo" tout dépend de la personne) !
Un ensemble de gens, plus faux-culs les uns que les autres tentant de se défendre verbalement, luttant pour essayer de s'expliquer avec le minimum syndical de vocabulaire. Les tentatives permanentes de paraitre viril dans des vêtements plus efféminés les uns que les autres, comme l'espoir de paraître belle dans des vêtements plus troués et au tissu indétectable à l’œil humain.
Bref, Secret Story, c'est plus qu'une émission, c'est une vie. Et c'est une vie...
"Une vie de merde !" Jean Pierre Coffe