Shinzo ou MUSHRAMBO de son titre original est un anime que je regardais durant mon enfance sur Fox Kids. J’ai réussi à regarder l’intégralité en version américaine, donc inutile de dire qu’elle était censurée et charcutée mais malgré ça le visionnage fut globalement agréable. C’est la première fois qu’un doublage en anglais pour un anime tout public ne m’agresse pas les oreilles et passe plutôt bien c’est une note positive. Je me suis donc plongé dans le périple de l’humaine Yakumo et des trois « Enterrants » Mushra, Sago et Kutal (et ses neveux dans le doublage US)(les Enterrants étant le nouveau peuple de la Terre, renommé Enterra). La rencontre entre Mushra et Yakumo est assez drôle, le guerrier est suspendu à une chaine au sommet d’une grande cascade à cause de son comportement violent, l’humaine le libèrera et assez vite son objectif sera expliqué. En effet la jeune fille veut se rendre à Shinzo, sanctuaire dans lequel vivraient les derniers humain.
Mushra qui sera son premier et principal compagnon de voyage n’est pas vraiment un héros, il est malpoli mais surtout c’est un « hyper enterran »(capable de se transformer pour combattre) craint par les siens. La relation entre Mushra et Yakumo est amorcé dès le premier épisode et sera crucial dans la progression du récit. Les 21 épisodes de la première saison se concentreront donc sur l’exploration d’Enterra par le petit groupe cherchant Shinzo. Si dans les premiers épisodes, Mushra se montrera impitoyable avec ses adversaires, il s’adoucira au contact de l’humaine, les rares gains de puissance qu’ils auront seront liés à l’amour porté à Yakumo (littéralement dans l’arc de la ville des robots). Leur périple jusqu’à Shinzo apportera sont lot de rencontres et d’affrontement d’intérèt et d’intensité variable. Le pouvoir de l’amour est omni présent de manière assumée et les antagonistes principaux sont charismatiques et en plus ne sont pas totalement manichéens, ils ont leur raison d’agir comme ils le font (beaucoup ont réellement peur la dernière survivante humaine alors que paradoxalement ils sont bien pires). Pour les 11 derniers je suis en cours de visionnage, ils apportent des explications et certains passages sont vraiment bons mais je n’ai pas l’impression qu’ils soient nécessaires, c’est une conclusion sympathique à suivre mais légèrement moins bien que les précédents.
Niveau animation on voit que l’œuvre date de 2000, il y a pas mal de plans fixes, de séquences réutilisées d’un épisode à l’autre, les transformations en « hyper mode » sont très classes mais on se lassera vite de les voir plus d’un épisode sur deux. Cependant quelques épisodes centrés autour de l’antagoniste Gyasa seront très réussis, à mon avis les meilleurs de la série, proposant de la tension contre un formidable ennemi. Au cours de ce combat même les mascottes de la série(les trois neveux de Koutal) sont utiles, le défaut de cet arc orienté autour de Gyasa c’est qu’au final après aucun des épisodes n’arrive à ce niveau que ce soit en termes de tension, de combat, de scénario et d’animation. Personnellement j’ai apprécié la redécouverte de cet anime de mon enfance et si vous avez un peu de temps à perdre, que vous n’êtes pas trop exigeant et que vous êtes un peu nostalgique, cet anime pourra au moins vous divertir un moment.