Chose assez rare, j'ai abandonné le visionnage d'une série à un épisode de la fin de la saison. En fait, cela faisait des semaines que je voulais arrêter mais j'avais juste envie de voir où s'amenait une intrigue en particulier (j'en reparle plus bas.)
En vérité, j'ai commencé la série pour le réalisateur Masaomi Andō qui est le seul réalisateur d'animé que je serai capable de suivre le travail et qui jusqu'ici n'avait fait que de très bons animés (à savoir Minuscule et Toilet Bound Hanako-Kun.) Et on retrouve sa patte : découpage à l'intérieur de l'image, effets de cassure, habillage particulier.
Sauf que je ne vais pas suivre un animé juste pour sa réalisation (et encore je trouve Andō moins inspiré que d'habitude) et dès le pilote, j'ai eu du mal avec SHY. Avec le personnage de SHY lui-même tout d'abord, qui fait une déprime parce que sur 99 vies menacée, il y en a une qu'elle n'a pas sauvée. Et encore, quand je dis "pas sauvée" : la fille en question insistait pour être sauvée en dernier et elle est partie à l'hôpital, et elle est remise sur pied au bout de deux épisodes.
On m'a dit que le début était compliqué et que l'animé ne savait pas trop où il allait. Et effectivement, c'est un peu le cas, mais encore, ça n'est pas "tant" un problème que ça (je trouvais sympa les moments un peu plus slice-of-life.)
Pour moi, le problème, c'est qu'en plus d'avoir du mal à trouver les personnages attachants (il y a juste le méchant principal qui a quelque chose) c'est surtout mal écrit en fait et jamais subtil. Les intrigues prennent des plombes à se mettre en place, les méchants sont caricaturaux et lorsque les héroïnes ont appris un truc en fin d'arc, elles mettent la moitié de l'épisode à le verbaliser et c'est lourd. Sans parler d'une propension à en faire des tonnes.
La mère de Pepesha qui récupère pour la première fois un cadeau à sa fille... ce qui attise la convoitise d'un clochard qui la poignarde dès qu'elle est sortie du magasin.
Le truc qui m'a fait décrocher c'est l'intrigue avec Pepesha, l'héroïne russe, qui a un problème d'alcoolisme (oui, c'est une russe, elle boit de la Vodka... Ha ha ha, cliché.) On apprend qu'elle a tendance à être ivre morte du soir au matin parce que lorsqu'elle était petite, les seules moments où sa mère souriait c'est lorsqu'elle était saoule. Je me dis "ok, c'est assez immoral mais peut-être qu'elle va apprendre une leçon là dessus à la fin de cet arc d'introspection."
... bah non. Ca finit sur une elle en train de s'enquiller une bouteille de vodka
avec sa maman avant que celle-ci ne parte au ciel.
J'ai rien contre l'alcool dans les animés (et la représentation de l'alcoolisme festif a tendance à me faire marrer surtout lorsqu'il montre des scènes de soirées) sauf que là on en est au niveau supérieur (celui où Pepesha est rébou 24/24.) Et j'avais l'impression que dans sa maladresse, l'animé lançait le message "ho, vous savez, l'alcoolisme, y a plus grave dans la vie. Du moment que ça rend les gens heureux."
Ça m'a agacé et j'ai jeté l'éponge. En vrai, si l'intrigue était plus passionnante que ça et les personnages mieux construit j'aurai pardonné, mais dans l'ensemble j'ai rompiche.