Ce qui est bien avec Netflix c'est qu'on peut regarder des séries qui ne seraient jamais diffusées à la télévision, à cause d'un thème trop "politiquement incorrect" (et Dieu sait en ce moment à quel point le "politiquement correct" est devenu une religion)
Il faut dire qu'avec un tel pitch, la série Sick Note n'est pas prête de se faire des amis : un homme auparavant inconsistant aux yeux de son entourage est soudainement considéré à sa juste valeur lorsqu'on lui diagnostique un cancer...
C'est vrai, le cancer, c'est tabou. Honte à ceux qui oseraient l'utiliser comme prétexte comique dans un produit de divertissement aussi futile qu'une série. Et il fallait bien des anglais et leur second degré légendaire pour relever ce sacré défi
Sick Note n'est pas une série niaise et lacrymale sur la maladie number one mais plutôt une mise en relief de l'hypocrisie de notre société envers les patients qui en sont atteints. C'est très osé, c'est impensable qu'un tel programme puisse voir le jour chez nous, mais c'est surtout hilarant, improbable, touchant, réjouissant et tellement réconfortant qu'on puisse encore avoir droit à ce recul salvateur au milieu de cette actualité plombante.
Côté casting, les fans d'Harry Potter seront à coup sûr décontenancés devant un Rupert Grint génial à mille lieux des sortilèges de Poudlard (quoique). Mais on a aussi droit à un Don Johnson absolument tordant (il s'éclate nettement plus que dans "2 flics à Miami" et ça se voit) ainsi qu'à un Nick Frost hilarant en docteur que personne n'aimerait avoir (quoique).