J'avoue avoir une passion dévorante pour les bizarreries, les particularités, bref, tout ce qui sort de l'ordinaire, et j'apprécie les bons thrillers, en général américains ou scandinaves. Du coup, j'étais aux anges en découvrant le scénario de "Somebody", pensant plonger dans un véritable thriller version K-drama. La série a su me surprendre agréablement.
Alors, parlons du script. "Somebody", c'est l'histoire d'une femme atteinte du syndrome d'Asperger devenue développeuse d'une appli de rencontres.
Son but ? Aider les autres paumés sociaux comme elle. Rien de plus normal, quoi. Sauf que, bien sûr, elle se retrouve impliquée dans une affaire de meurtre liée à son application et à un homme mystérieux. Parce que, bon, pourquoi pas ?
Cette série particulière m'a mise dans une situation délicate en confrontant une histoire troublante. Le climat de tension artificielle, construit à travers des scènes de dialogues quasi muets et des blancs prolongés, offre une expérience captivante jusqu'à la fin. Le côté malaisant autour du tueur, c'est du grand art !
Niveau casting, on dirait qu'ils ont mixé tous les ingrédients du cliché : une nana autiste super-brainée, une flic stylée qui roule en fauteuil, une chamane séduisante et lesbienne, avec en bonus des flics qui semblent avoir raté le train et un tueur aussi mystérieux qu'un paquet de bonbons dans le noir. Bref, un combo classique, non ? Ça a un peu chatouillé mon ressenti.
Du côté positif, la réalisation est réussie avec des plans magnifiques. La bande son distille une ambiance classieuse, créant des contrastes intéressants. Bien que les décors blancs et froids manquent d'inspiration, le jeu d'ombre et de lumière dans les scènes de semi-obscurité est bien réalisé. Le casting, bien choisi, offre des performances justes, y compris de la part des acteurs des personnages secondaires, une rareté que j’ai vraiment appréciée.
En conclusion, "Somebody" se compare à une dégustation de plats exotiques : tu sais que c'est un choix un peu inhabituel, mais tu t'attends à une expérience intrigante et différente. Malgré les défauts narratifs persistants, la série offre une expérience loufoque que j'ai bien aimée. L'esthétique, l'ambiance et le jeu des acteurs ont su compenser, même si à la fin, on se retrouve avec plus de questions que lors d'un examen surprise. En tout cas, c'est comme si la série lançait un défi philosophique sur les valeurs morales, même si, avouons-le, pour certains cela pourrait se résumer à se demander combien de popcorn mettre dans le micro-ondes. Bref voilà une expérience personnelle réussie, tout de même relevée d'une pointe de perplexité.