Plus jamais ça s'il vous plait !
Tout est dans le titre. Une horreur sans nom. C'est "mega hypra giga pas cool" comme dirait Sonic.
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le 2 août 2017
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[Critique V3 suite revisionnage en cours, potentielles modifs à venir]
Il faut savoir que j'ai eu une période de haine un peu aveugle pour cette série, ne l'ayant pas revu depuis longtemps, étant dérangé par les chansons décalées et comparant ça à Sonic et Sally, dont cette série reprend le côté rébellion.
Finalement, après revisionnage en cours, Sonic le Rebelle est finalement mieux que je ne le pensais, mais toutefois, on ne va pas se mentir : il y a des concepts qui méritent légitiment des haussement de sourcils de la part des fans :
On peut tilter à cause de quelques concepts un peu bizarres voire décalés, puisqu'on dirait une tentative ratée de la part de producteurs pour qu'on s'identifie à Sonic en tant que gentil "rebelle", sauf que le même est né prince (remplaçant alors Sally Acorn en terme de royauté). Encore heureux qu'il est ensuite recueilli par un père adoptif pauvre lui apprenant l'humilité.
Mais, autre problème, ça donne à certains dialogues un côté un peu cringe dans les premiers épisodes avec Sonic qui parle comme une caricature de djeun chébran quand il dit à son père adoptif voulant qu'il s'échappe : "Tu veux vraiment que j'cave ?")
Problème ABSOLU : les producteurs ont décidé que, pour ramener un max de fans et de rebelles, il fallait le faire CHANTER ! Aargh ! Mes oreilles ! Ah que c'est bête en plus ! Et vas-y que ça chante sur tout et n'importe quoi ! Et vas-y que ça massacre tous les bienfaits de la série qui pourtant défend avec sérieux l'insurrection contre la dictature !
Un conseil si vous regardez la série sur YouTube : passer les parties chansons. Même s'il y a l'effort de trouver presque 40 styles différents, le côté chanson-morale voire aléatoire de ces parties musicales ruine l'ambiance de la série à mes yeux. Même si l'utilisation des instruments pour le combat est plutôt bon.
En plus, on a droit à un coup du "destin" qui veut que la reine-mère de Sonic et ses frangins les abandonne pour retrouver le pouvoir et bla bla bla... Bref, encore une utilisation providentialiste, non tragique et non fataliste (aussi contradictoire que ça puisse paraître) du destin. Même si l'histoire de Sonic, Sonia et Manic est touchante, je trouve l'utilisation de la Providence dans les dessins animés assez paresseuse en général.
Et ce coup de l'oracle n'a aucun sens puisqu'il peut lui-même vaincre Robotnik à tout moment.
Aussi comme problème : un character design de persos secondaires parfois laid, les rendant donc peu attachants. On a l'impression d'une incohérence graphique entre les Insurrec-Sonics tout ronds et les autres persos plus détaillés voire "réalistes".
Il y a bien un Knucles chez Sonic le Rebelle, mais la VF l'a rebaptisé Castagne... sans qu'on sache pourquoi. Dommage qu'il fasse une apparition qu'à partir de cette série !
Je pourrais aussi parler de Louvois et Dur-Dur, équivalents de Scratch et Grounder de AOSTH, qui sont incapables de reconnaître les Insurrec-Sonics même avec les déguisements les plus grossiers. Plus les robots incroyablement fragiles. Mais ça c'est un trope typique de DA, alors y a pas que Sonic le Rebelle à blâmer.
Bref, encore ce n'est pas ruineux pour la série. Mais si la série est en partie détestée, c'est aussi parce qu'au lieu de la saison 3 de Sonic et Sally, qui mettait aussi en scène Sonic, sa princesse fiancée et ses amis résistants, on a ce qui ressemble à un reboot dispensable avec des chansons peu supportables rendant la série et les héros "faussement rebelles" alors qu'au contraire cette série a plus à offrir qu'on ne le pense.
Bref, cependant je peux reconnaître que l'animation et les décors sont beaucoup mieux travaillés et qu'ils ont repris des concepts de Sonic & Sally, que je trouve beaucoup mieux. On a toujours la lutte contre l'oppresseur technophile et robotiseur, des envolées lyriques, de l'action et du drame digne de la série précédente et des comics Archie.
Déjà, même si au lieu des parents et oncle robotisés de Sonic, nos héros ont une Reine-mère en cavale en guise de famille. Et même si "royauté" semble mal rimer avec "rockstar" et "rébellion", en réalité pas tant que ça : historiquement, ils existe des Frondes de princes contre la monarchie (quoique Robotnik soit plus un dictateur issu d'une bourgeoisie ou d'une caste qu'un prince despotique), ainsi que des princes au sein de la Résistance française et même allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Quant au côté "rockstar rebelle" : quand on sait que Elvis était perçu comme un bad boy par certains États nord-américains, qui voyaient aussi les hippies et les punks comme "subversifs" avec leur musique alors que tous ces artistes étaient encore assez gentillets ou inoffensifs pour le régime, avoir des Insurrec-Sonics musiciens et résistants n'est pas si immature que ça.
Cette même rébellion semble même assez mieux organisée et étendue à tout Mobius, presque plus que dans Sonic & Sally. C'est juste que le côté mystique est plus prononcé avec L'Oracle de Delphes et des moines à la tibétaine que dans des artefacts.
On a aussi un commentaire social assez intelligent sur les riches profiteurs du totalitarisme et les pauvres victimes du système, la rébellion et l'horreur de la robotisation. Rien que le personnage de Barnabé doit à la fois composer avec Robotnik et aider la Résistance mobienne pour ne pas perdre ses privilèges et son intégrité physique et mentale.
On ne peut que comprendre Sonia, élevée dans la noblesse mais qui a perdu sa mère adoptive Lady B. Goode (robotisée). Ainsi que Manic, élevé par des voleurs, qui se prétendait du peuple alors qu'il le volait en même temps, et qui a donc sa phase de rédemption pour ouvrir des portes aux résistants.
Dans cette série, voir les Mobiens se faire robotiser est beaucoup plus terrifiant que dans la série précédente car Robotnik et ses alliés ont plus de moyens pour être répressifs et s'en prennent surtout aux pauvres, laissant certains riches rester tels quels du moment qu'ils payent une dîme et jurent allégeance.
Louvois et Dur-Dur se chargent de prendre cette dîme et de défaire les rebelles à l'aide de robots et de vaisseaux. Louvois est très lyrique dans ses propos et traite Dur-Dur en objet idiot puisqu'il peut le transformer à l'aide d'un rayon, un concept assez original.
La majorité de la série consistera d'ailleurs en nos héros aidant les pauvres d'un côté et convaincant les riches de l'autre pour les aider en les faisant jurer allégeance à la Reine légitime Éléonore. Et pour nos Insurrec-Sonics, il s'agit aussi de retrouver leur mère tout en battant la dictature de Robotnik.
Malgré des chansons trop décalées par rapport au ton général de la série, un légère contradiction entre royauté et rébellion, et des character designs pas toujours agréables, la série Sonic le Rebelle est en fait mieux rythmé que Sonic et Sally et son atmosphère fait bien penser à la lutte aussi bien souterraine et au grand jour. Bien que n'adaptant aucun jeu ou comics Sonic à priori, ça le rend paradoxalement plus original.
Bien que ressemblant à un reboot dispensable de la série précédente, l'ensemble reste encore assez pertinent dans sa vision du combat contre l’oppression technologique au moyen de la musique et de la résistance. Le côté "royal" des Insurrec-Sonics est d'ailleurs transcendé par leur lutte et le fait qu'il s'agisse d'une fratrie combattant le mal.
♫Ils se jugèrent de retrouvrer leur mère. Sonic le rebelle !♫
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Créée
le 25 juil. 2018
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