Bravo aux gens de Wakanim, qui ont réussi à me troller avec cette série. En présentant évasivement Space Battle Tiramitsu comme une série de bataille spatiale, (à la même époque où SSS Gridman entrait lui aussi dans le catalogue) et en laissant juste le générique (qui n'en dit pas long) et un résumé évasif, je me suis dit "ok, ça m'a l'air d'être une série à la Gundam avec un peu de comédie on va voir ce que ça donne."
J'enclenche le premier épisode, et je tombe sur un énorme gag avec un pilote coincé dans son cockpit de robot géant qui n'arrive pas à se battre parce qu'il est en train de bouffer et qu'il a pas envie de dégueulasser l'intérieur. OK.
Space Battle Tiramitsu, c'est du gros gag, qui lorgne sur la parodie à la Excel Saga : des personnages absurdes, des situations idiotes mêlant souvent le trivial (manger, ranger ses dvd, adopter un chien, trouver un poil) au détriment de l'épique (les combats de robots sont souvent complètement ellipsés et la guerre pour défendre la Terre ressemble à un immense gag.) Et ça se regarde facilement : pas besoin d'avoir vu des animés de robots géants pour tout comprendre. (Même si j'ai spotté quelques références à Evangelion qui m'ont bien fait marrer.)
La série gagne beaucoup grâce à son format : les épisodes font 7 minutes et sont souvent séparés en deux sections de 3 minutes 30. Ce qui est le timing parfait pour présenter une situation, exploiter son absurdité et finir sur une chute.
Alors, certes, ça n'est pas fin du tout, mais ça reste très créatif dans sa connerie a l'image de "pupuce, le chien extra-terrestre" qui grossit à chaque plan ou cet épisode délirant où le héros trouve un poil pubien... qui parle. Le pire, c'est qu'ils arrivent petit à petit à créer une trame, certes très caricaturale (on est dans la parodie de soap matiné de SF) mais qui reflète aussi certaines trames un peu nulle que l'on retrouve dans ce type de médias (notamment à base d'histoires familiales intégré dans une guerre.)
Bon, après, malgré l'envie de donner une pseudo-intrigue qui structure le bordel, (à base de "sens universel") la fin fait un peu le minimum syndical
Le héros pousse ses amis à agir ensemble alors qu'il a littéralement un cheat-code venu du ciel lui permettant de résoudre la situation.
Sorti en 2018, il a fallut attendre cet année (et sans doute un trou dans le planning lié au Coronavirus) pour que ça soit diffusé chez nous. Et c'est pas mal du tout. C'est certes loin d'être culte, mais c'est du bon gag-manga qui se bouffe entre deux épisodes d'autre chose.