La série "Stateless" avait le potentiel de mettre en lumière les histoires des demandeurs d'asile, mais elle a échoué en se concentrant trop sur les personnages blancs plutôt que sur les véritables protagonistes. Sofie, inspirée de Cornelia Rau, est mise en avant de manière excessive, tandis que des personnages comme Ameer, un demandeur d'asile afghan, sont relégués au second plan malgré leur potentiel émotionnel et narratif.
La série aurait pu utiliser l'histoire de Sofie comme un point de départ percutant pour explorer les abus et les injustices perpétrés dans les centres de détention australiens. Cependant, au lieu de cela, la série s'est contentée de mettre en avant de manière bancales ses difficultés (réels et violentes), en les mettant en parallèles avec la violence systémique que subisse les migrants, perdant ainsi une occasion précieuse d'aborder les véritables enjeux politiques de la série.
Les scénaristes ont préféré explorer les dilemmes moraux des personnages blancs, comme Cam et Clare, qui finissent par avoir des révélations superficielles sans réelle dénonciation du système et de leurs propres actes :
(d'ailleurs sortir la tête haute à la fin de la série c'était légèrement vomitif) .
La série aurait pu traiter plus en profondeur les problèmes de l'immigration australienne et de la détention.
En fin de compte, "Stateless" a manqué l'opportunité d'être une série percutante sur les réalités des demandeurs d'asile en Australie en négligeant les voix et les expériences les plus importantes.