Rapport n°1890-XT-33 : Multiplicité des dimensions dans la critique d'animes de voyage temporel
Alors voilà.
En fait il y a deux lignes d'univers : la ligne d'univers Alpha et la ligne d'univers Beta.
Dans la ligne d'univers Alpha, je suis un connard qui regarde Steins;Gate et qui décide, méthodiquement, d'enlever un point à ma note finale à chaque fois que j'y trouve quelque chose qui ne me plaît pas. Du coup, je clashe le moe hyperprésent, notamment autour du personnage de Feyris. Je crache sur toute la partie de l'histoire centrée sur un travesti qui réussit à changer de sexe en faisant manger des légumes à sa mère alors qu'elle était enceinte, ainsi que les références lourdingues qui traînent partout et l'humour otaku-bas-de-gamme de la série. Bilan : "de toute évidence a un certain potentiel mais se perd dans des considérations trop grandes pour elles". 4/10, Bad End.
Dans la ligne d'univers Beta, je prends un immense plaisir à visionner les douze premiers épisodes, pourtant si critiqués par tous de ce que j'en ai vu. Je savoure chaque seconde de doute, chaque instant où tout est encore possible, puisque dans un univers basé sur une thématique aussi riche que celle du voyage dans le temps, j'hallucine sur les non-dits, les suggestions, cette formidable idée de ne pas faire du voyage de personnes dans le temps, mais de faire voyager des messages. Tout se met en place très tranquillement, et c'est cette tranquillité factice qui fait tout l'intérêt de la première partie de Steins;Gate : à ce point précis de l'histoire, je ne sais même pas comment la thématique va être abordée, comment les classiques paradoxes et boucles temporelles vont être incluses dans le scénario, je n'ai absolument aucune idée de ce qui va se passer : on me largue dans la jungle, et j'adore ça.
Et puis vient le fameux épisode onze, cette rupture, et le début de mes interrogations. Steins;Gate nous ressort le pitch d"Un jour sans fin", joue sur des thématiques prévisibles comme la folie, le doute face à la réalité ou les multiples lignes d'univers - on rentre dans un scénario de voyages dans le temps plus classique, c'est agréable mais légèrement décevant au vu de ce que m'avait promis la première partie. Les multiples rebondissements, les révélations et le rythme parviennent à entamer mon scepticisme, je suis de plus en plus enthousiaste, j'aligne les épisodes sans tenir compte de l'heure (très) tardive, je verse quelques larmes, je grommelle des encouragements, tout se finit bien, c'était une excellente série, un très bon divertissement, original et intelligent en plus. 8/10 et une recommandation pour la route, Normal End.
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Huh ? Mon téléphone vibre ?
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Message reçu le : 30/05/14 20:46
De : 06*********
"Je suis ton "moi" du futur. Tu dois rejoindre la Steins Gate et arrêter de critiquer la série par-dessus le coude, ou ce sera la Troisième Guerre Mondiale.
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WUT ?
Bon. J'imagine que l'on n'y peut rien. Moi, le critiqueur fou, TEZUKA, je vais RECOUVRIR LE MONDE DE SENSCRITIQUE DE MON OMBRE ! EL. PSY. CONGROO !
Ah, un instant, je vois que ma montre s'est arrêtée. C'est bizarre, je l'avais faite réparer pourt