Moi qui pensait que le film était un épilogue à la série, en réalité, ils ont carrément fait une saison entière de Steven Universe sous forme d'épilogue. Et si au départ, je me suis dit "mais qu'est ce qu'ils vont bien pouvoir raconter ?" ils pris ont un angle intéressant tout en offrant une saison bien plus introspective qu'auparavant.
La saison commence sur les prémisses sur lesquelles se finissait Star Versus the force of Evil : On se retrouve dans monde où cohabite les gemmes et les humains et l'on voit les conséquences de cette utopie qui n'est pas sans ses petits problèmes et ses cafouillages. Dans sa première partie, la série nous ramène quelques intrigues à droite et à gauche histoire de boucler certaines storylines et d'offrir des caméos d'anciens personnages afin d'en faire une sorte de "série réunion" tout en explorant des pistes qu'on avait pas du tout pensé (le fait que certains anciens ennemis n'aient pas forcément envie de devenir amicaux, que deviennent les humains du zoo, que deviennent les Rose Quartz ? )
La série se joue des clichés qu'ils ont eux même posé : cela joue de l'extrême gentillesse de Steven (tout le monde ne peut pas t'aimer, mec.) Et surtout, ils se jouent de ce cliché qu'on trouve à la fin d'Harry Potter ou dans Boruto et où les couples qui se sont formés dans les précédentes saisons tiennent toujours après l'ellipse et où personne n'a jamais rencontré quelqu'un d'extérieur. Et tant pis si ces changements ne plaisent pas au fan (un épisode est complètement une métaphore du "on fait ce qu'on veut, tant pis si ça ne vous a pas plu.")
Mais surtout elle revient dans la seconde partie avec toute une storyline autour des angoisses de son personnage et de sa peur de voir son monde changer. Pour le coup, il y a un message clair et net : il est inutile de s'accrocher au passé. Alors, certes, c'est fait avec des métaphores qui sont tellement peu subtiles que les personnages en soulignent le manque de subtilité, mais ça fonctionne.
Et surtout, elle se dit que l'espèce de vie idyllique de Steven ne l'est peut-être pas tant que ça. Une sorte de révélation du personnage, lié à ses choix.
Personnellement j'aime bien cette fin : elle était prévisible depuis le début (ou plutôt : "on nous montrait ce qui allait se passer depuis le début") mais elle permet de remettre sur le tapis une idée qui avait été jusqu'ici balayé du revers de la main : que fait Steven quand c'est lui qui devient le problème qu'il pensait devoir combattre ? Que faire quand le problème devient psychologique ?
La saison apporte un message positif sur le fait d'aller de l'avant pour devenir un adulte et contrairement à l'avis une copine, (avec laquelle je ne suis JAMAIS d'accord) je trouve que c'est une chouette conclusion.