La série idéale pour ne pas se prendre la tête et le charme n’opère plus...

Tout d’abord,Stumptown est l’adaptation d’une bande dessinée.Chaque dessin figé de générique le rappelle ainsi que quelques images durant l’épisode en cours.Quelque part, le showrunner de la série, par cette mini révérence subtile, renvoie à l’œuvre originale et c’est plutôt rare comme intention. Le personnage badass de Dex, femme vétéran d’Afghanistan,épaulant son frère trisomique, et tâchant de devenir un bon détective privé ( situation décrite dans le troisième épisode, six ans avant la première enquête du début de la série), est décapant. Buvant comme un homme, collectionnant les plans cul, se mettant dans des situations dingues et conduisant sa vieille bagnole à toute allure, elle parait indestructible. Le truc percutant, c’est de montrer sa fragilité via un syndrome post traumatique chronique, de suggérer qu’elle a voulu croire en une histoire d’amour et qu’elle a malgré tout une grande sensibilité.Ce dosage assez habile évite à la jeune femme de ne pas être trop excentrique pour éviter un manque de crédibilité.Chaque épisode a un format de quarante cinq minutes et évite de traîner en longueur. Sans tourner autour du pot, en allant à l’essentiel de l’enquête à développer, Stumptown se débarrasse des aspects secondaires du scénario et ne perd pas le spectateur. C’est une grande réussite et ce qui fait d’elle la série idéale du samedi soir pour ne pas se prendre la tête. J’ai bien aimé les personnages gravitant autour de Dex surtout le meilleur ami,Grey,barman ex voyou et le jeune flic Hoffmann, qu’elle croise au cours d’enquêtes.On a envie de voir la suite, de découvrir d’autres facettes de Dex et de son entourage et de voir si la sauce continue à prendre. C’est le septième épisode et la série ronronne déjà.Moins de rires, d’action et des enquêtes pas vraiment intéressantes.C’est dommage d’en arriver là et de ne plus avoir envie d’aller au bout de la saison. J’enlève trois points à contrecœur car le charme n’opère plus.