Quand je repense à une œuvre audio-visuelle, c’est d’abord le scénario et les personnages qui me viennent en tête, et ensuite l’ambiance quand elle est réussie. Malheureusement, Symphogear pèche sur ces trois tableaux.
J’ai rien compris au scénario. Je ne sais pas ce que c’est qu’une relique, ni pourquoi certaines sont complètes et pas d’autres, quelle est l’origine des Noises, pourquoi nos héroïnes ne sont pas mortes après chacun de leurs chants du cygne, quelles sont les motivations de la méchante… Le problème vient peut-être de moi, mais j’ai trouvé que ça part dans tous les sens. Quant au message pronant l’amitié la bienveillance et le pardon, en plus de ne pas être très original, il est aussi un peu bancal (puisque la méchante profite de cette bienveillance pour essayer de détruire la Terre dans le dernier épisode).
Le seul personnage qui m’a intéressée, c’est la camarade de couche de l’héroïne, puisque l’héroïne doit la maintenir à distance pour préserver son secret. Les autres sont oubliables.
Quant à l’ambiance, y en a pas. On ne ressent jamais le danger ou le drame, rares sont les scènes qui m’ont procuré la moindre émotion. (Il y en a, genre la tâche de sang qui présage la trahison de la méchante.)
La musique est pas mal, mais les chants sont insupportables et gâchent notamment l’opening. C’est dommage, c’est quand même le cœur de la série…
Un mot sur les costumes. Je peux accepter que les dessinateurs ne les aient pas conçus pour être seyants et pratiques en combat mais plutôt qu’ils soient classes et/ou comique, mais là c’est juste de l’exhibitionnisme. Je ne comprends pas ce que le fan service apporte à un anime (quand il n’est pas tourné en dérision).
Quels thèmes propres au magical girl sont évoqués dans Symphogear, et sont-ils correctement exploités ?
Le secret ? Oui ! Grâce à Miku, comme je l’ai dit plus haut.
Les pouvoirs ? Intéressant à cause de la musique, des reliques, et des attaques, mais raté dans la pratique.
Est-ce qu’il construit une galerie de personnages intéressants pour les voir intéragir et les mettre à l’épreuve ? À part pour Miku, non.
Le parcours initiatique et le passage à l’âge adulte ? Hibiki passe de la petite fille pleurnicharde et tétanisée par la peur à une combattante à la fois déterminée et suffisament sensible pour déceler la part de bien chez un adversaire (avec toutefois un gros facteur d’échec). Donc oui, bon point.
La quête épique pour protéger/sauver l’humanité ? On y croit au début. La division du désastre, les men in black, l’intrigue qui mène à la mort du ministre… On sent une ambiance à la Evangelion. Et puis le scénario part en vrille, ne nous laissant que nos yeux pour pleurer.
L’humour ? Non. Et la blague méta « C’est le genre de choses qui n’arrive que dans un anime » peut être drôle, mais pas quand elle est sortie trois fois.
Bref… à éviter. Je lui mets 5 parce que je me suis juste ennuyée, que l’anime n’est pas vraiment repoussant non plus.