Passés les deux premiers épisodes, un peu intrigants, la série s'essouffle, souffrant du mal habituel lié au genre (bonjour Fringe, Outer range ou Night Sky - pour lequel j'avais perso une certaine affection malgré tout) , à savoir que le seul moyen trouvé par les scénaristes et réalisateurs pour créer du mystère est d'imposer un rythme extrêmement lent. Résultat, malgré une saison vite expédiée (8 épisodes d'environs 35 minutes) et un grand nombre de protagonistes pour créer un montage parallèle et du rythme, on s'ennuie et on s'agace un peu de cette histoire qui tourne en rond et manque cruellement d'idée de mise en scène pour créer l'angoisse et le suspense nécessaire à maintenir l’intérêt.
On ressent bien les inspirations de Stephen King et Lovecraft (on pense respectivement à Dôme et La couleur tombée du ciel), mais on est loin de la richesse de l'un et de la bizarrerie de l'autre, l'intrigue se résumant au final à un jeu du chat et de la souris bien pauvre et ultra classique, avec des protagonistes qui, comme d'hab, prennent bien plus souvent des mauvaises décisions que des bonnes afin de créer un faux suspense. La réalisation, des plus plates, ne relève pas le niveau, incapable de créer la moindre tension. Pire encore, la série est malhonnête par moment, créant en fin d'épisode des cliffhangers qui ne sont pas raccords avec leur conclusions dans l'épisode suivant (sans trop spoiler, je pense notamment à un protagoniste qui descend des escaliers dans l'obscurité d'un sous sol et se fait saisir par une main qui l'avale dans l'obscurité ... cave que l'on voit baignée par une lumière naturelle dans l'épisode suivant, et dont la configuration des escaliers ne permet pas de saisir par surprise ainsi quelqu'un qui descendrait - sans parler de l'antagoniste qui serait incapable d'une telle action).
Bref, malgré une image choc et un emballage qui paraissait original à première vue et laissait présager d'une vraie série orientée horreur/gore matinée de SF, on se retrouve avec un produit extrêmement commun, qui semble faire du rétropédalage pour être plus grand public au fur et à mesure des épisodes.