Quelle belle acquisition que ce coffret intégrale regroupant 66 dessins animés de pure folie non stop ! Moi qui ne connaissais que la seconde série Le Monde fou de Tex Avery de 1997 (qui passait le dimanche matin sur M6), j'ai donc enfin pu voir des films avec la super-star mondialement connue Droopy, mais aussi découvrir Le Petit chaperon chauffé à blanc dont est directement inspirée la scène culte du cabaret de The Mask (lorsque Jim Carrey se transforme en loup pour siffler la belle).
Tex Avery a un humour cent fois plus corrosif et adulte que Walt Disney ou la Warner avec ses Looney Tunes, ce qui donne souvent lieu à des séquences gratuites de voyeurisme aux relents érotiques, permises grâce au personnage de la pin-up rousse et moulte autres représentations féminines hyper-sexués. Bref, dans cette série les femmes sont soit des bombes sexuelles aux cuisseaux galbés soit des belles mères moches et aigries, il n'y a pas de juste milieu entre les deux. Une mise en garde : ne montrez surtout pas certains épisodes à votre femme féminisme, sinon vous risquez de perdre la vie !
On notera aussi que l'arsenal d'armes en tous genres utilisé par les personnages à de quoi rendre jaloux notre cher Coyote. ^^
Mais il ne faudrait pas réduire le réalisateur à de la simple provoc', car son riche univers s'avère être également très bon enfant avec des personnages récurrents d'animaux sympas, je pense surtout à mes deux préférés, Droopy le chien mou à la voix nasillarde et L'écureuil schtarbé, qui revient à plusieurs reprises faire ses farces débiles pour ma plus grande joie. J'aime aussi beaucoup l'histoire attendrissante avec le petit taxi Tu seras un taxi mon fils, sans oublier la totalement conne et drôlatique Le Chat Ventriloque (que j'ai vu deux fois !). Les visions futuristes de Tex, qu'il met en images dans quelques dessins animés dont La Voiture du futur, sont également à voir, rien que pour l'inventivité du bonhomme.
Cette série déjantée est un monument de drôlerie aussi bien kitsch que moderne, où chacun pourra y trouver ce qu'il a envie selon ses préférences. Je n'ai mis que 9 car je trouve la technique, et donc le rendu visuel, des Disney de l'époque bien supérieure.