Dès les premières minutes face à mon écran je me rends à l'évidence : non, Kemonozume n'est pas un anime comme les autres. Déjà, le traitement graphique est loin, mais alors très loin des stéréotypes du manga japonais. Et je dois avouer que ça dépote, voir ça pique les yeux au début, c'est une véritable explosion de mouvements, de traits et de couleurs. L'auteur se permet une vraie liberté graphique et emmerde les canons et les proportions. Résultat, un effet brouillon et nerveux tout du long, qui a bien failli me refroidir pendant les dix premières minutes de l'anime. Mais comme je suis un bonhomme, un vrai dur qui n'a peur de rien, je me suis accroché.
Et j'ai bien fait, car malgré quelques longueurs au milieu de la série et pas mal d'incohérences au niveau des réactions des personnages ou de la trame du scénario, Kemonozume se révèle être une série bourrée de bonnes idées originales. Partant d'une base ma foi assez classique (la référence à Roméo et Juliette me semble plus qu'explicite) la série nous sert un cocktail détonnant et surprenant.
L'histoire se révèle vite entrainante et les personnages attachants (ou extrêmement haïssables, c'est selon), mais cette œuvre est surtout pleine de vie, de passion, de sexe, de sentiments, d'extravagance, de grandiloquence... On en sort avec une envie de se défoncer les sens à fond les ballons.
Bref, Kemonozume c'est un ovni bien pimenté devant lequel je me suis bien éclaté et que je ne peux que conseiller à tout ceux qui cherchent quelque chose de différent. De plus, j'ai assez vite appris à apprécier les graphismes et le traitement de l'image donc ça n'a même pas été un handicap tout du long.