L’intérêt historique et pédagogique de cette œuvre est indéniable. A travers l'histoire d'Aminata, capturée dans sa tendre enfance en Afrique, arrachée à sa famille, acheminée par bateau jusqu'en Amérique du Nord, alors colonie britannique, réduite en esclavage dans une plantation d'indigo et moult autres pérégrinations, c'est tout un pan de la longue et douloureuse histoire de l'esclavage qui nous est narrée, avec toute sa complexité, tous ses déchirements, toute sa violence. C'est une grande fresque historique bien documentée, d'une justesse factuelle louable.
J'ai quand même quelques réticences quant à la forme.
Les deux premiers épisodes souffrent de longueurs qui desservent quelque peu le fond.
Il m'est arrivé de ressentir une certaine pesanteur devant la lenteur de certains passages, c'est dommage.
La réalisation est un peu trop "lisse" à mon goût, et la photographie reste assez médiocre. l'image manque de contraste, les couleurs sont plutôt ternes.
Le réalisateur à pêché par excès de didactisme.
Quoiqu'il en soit, cela reste une série intéressante, dénuée d' obscénité, d'artifices gratuits et autres effets indésirables qui gâchent souvent ce genre de plongée dans l'histoire (je pense par exemple à Spartakus, la dernière saison, complètement délirante).
A voir, j'attends la suite.
On se prend de curiosité pour la vie de cette femme - symbole, cette "djali", mémoire de tout un continent meurtri, à jamais abîmé, l'un des plus grands crimes contre l'Humanité que la terre est jamais connu, et dont les évènements récents à Fergusson prouvent que les cicatrices sont toujours béantes et purulentes.