A l'image de la Gifle, autre série réquisitoire australienne sur la famille, The code s'attache à dénoncer ce qui cloche dans la société Aussie. Elle se concentre d'ailleurs plus sur la violence au sein des nouveaux gardes fous de la technologie. La scène où Jessie se fait arrêter comme cyber-criminel est d'une violence inouie. Il a certes pénétré sur un site de société comme beaucoup de hackers mais la vérité est ailleurs. Le meurtrier présumé de la première affaire qui perpétue aussi d'autres forfaits minables font de The Code une série sous tension où l'équilibre des deux frères impliqués "malgré eux" reste fragile. Au bout des trois premiers épisodes, le spectateur comprend qu'il n'y aura pas de répit dans le rythme, que les révélations forceront les personnages à se repositionner pour sauver leurs peaux ( un procédé utilisé dans Disparue et the Team également). Une série cryptée comme on peut les aimer si l'envie de se creuser les méninges et de passer par toutes les couleurs n'est pas un obstacle.
Les trois derniers épisodes de la saison 1 s'achèvent sur une meilleure relation entre Ned et Jessie et révèlent le noyau de l'intrigue. Le spectateur cerne la fibre politique et critique de l'entreprise tout en maudissant Ned pour ses prises de position hésitantes. La dernière image à l'aéroport ne laisse présager rien de bon mais laisse entrevoir une saison 2 .Bonne nouvelle.
Saison 2
Autant la première saison était palpitante et s'articulait grâce à la relation contrariée mais solidaire des deux frères, autant celle-ci rend perplexe. Le choix de perdre Jesse dans la nature avec cet histoire de gamin kidnappé met Ned sur la touche tandis que Hani, de part sa position de petite amie et son gôut pour le hack, devient "référente". Un renversement de rôles pas si inspiré. Ce qui ne change pas, c'est l'observation des problèmes australiens avec les autochtones de la Nouvelle Papouasie demandant leur indépendance cette fois-ci. La critique des politiques est toujours aussi rude car leur diplomatie froide et immédiate prévaut. A noter la présence d'Anthony Lapaglia dans un rôle dramatique assez remarquable et qui piquerait même la vedette aux trois acteurs principaux. Rien de bien neuf niveau dramaturgie sur les épisodes 4 à 6. Les sous-intrigues autour de l'expulsion du père d'Hani ainsi que les tribulations de la fille de la ministre austalienne à la fac sont un brin superflues par rapport à l'ensemble. La série en se centrant sur le nouveau hack de Jesse Banks aurait gagné en efficacité.