Dernière création en date des studios P.A Works et dans la lignée de nombres de leurs créations ("Irozuku, Charlotte pour ne citer qu'eux), The Day I Became A God nous narre la rencontre improbable entre un lycéen et une déesse. Problème : Elle lui annonce la fin du monde dans 30 jours.
Soyons honnête de suite, et c'est ce point là qui fait que l'anime ne peut rentrer dans la case "Grand classique", c'est qu'au début, on s'emmerde. On s'emmerde grave. Passé la contemplation des magnifiques environnements urbains dont seul P.A ont le secret (Irozuku étant un cran au dessus malgré tout), j'ai failli lâcher.
À la deuxième moitié du premier épisode, la tension relative à une fin du monde imminente retombe sans avoir pris le temps de monter convenablement. On passe alors 7 épisodes dans un slice of life bof bof, avec quelques scènes drôles cela dit. On s'attache peu aux personnages, à leurs histoires de cœur, à leur foutus parties de Mahjong...
Puis arrive l'épisode 8, et là tout s'inverse, le ton devient bien plus sérieux, et les enjeux évoluent. On passe alors réellement dans la case drame, on apprends les origines de la déesse Hina, on retrouve cette sensation crève cœur de compte à rebours, et on se laisse emporter.
Je suis extrêmement tendre avec les incohérences scénaristiques, car généralement je suis dans une total suspension d'incrédulité devant ce genre de drame. Pour autant, je ne comprendrai vraiment pas l'utilité du gosse hacker, dont la présence semble avoir été inséré de force pour pallier au manque de menace.
Les derniers épisodes sont d'une puissance sans égal, avec des messages puissants "SPOILER ALERT" comme le handicap, la reconstruction après un traumatisme... "FIN DE SPOILER"
Au final, malgré son évidente et inutile lenteur en début de course, j'ai pris un immense plaisir à regarder cet anime. On porte un énorme attachement aux deux personnages vers la fin, et on s'émeut devant l'impact qu'aura eu leur rencontre sur eux deux.