A première vue, la série The Eddy donnait envie avec au programme du Jazz, la ville de Paris et DAMIEN CHAZELLE. Mais hélas, la déception était de mise à la sortie de la série le 8 mai 2020, même bien avant en sachant qu’elle prenait racine dans NETFLIX et que le réalisateur tant attendu ne réalisait seulement que deux épisodes. En effet, la série distribuée par Netflix, se présente en huit épisodes réalisés par Damien Chazelle (épisodes 1&2), Houda Benyamina (épisodes 3&4), Laïla Marrakchi (épisodes (5&6) et Alan Poul (épisodes 7&8). En prenant en compte les multiples critiques, je constatais que le même avis émergeait dans la plupart des cas, en mettant l’accent sur le côté laborieux, long et dispersé de la série. J’ai failli m’imprégner de ces critiques, me persuader que j’allais passer un moment exténuant par sa longueur. Certes, il y a quelques longueurs, quelques défauts, mais au fur et à mesure que j’avançais dans les épisodes, je me rendais compte que j’appréciais les personnages et l’histoire en oubliant cette influence plutôt négative que m’avaient procuré ces critiques.
-----------------Petit Aparté-----------------
Sur une réflexion que j’ai eue et que je constate de plus en plus. Tout d’abord il est clair que nous sommes influencés par les critiques, c'est-à-dire qu’elles nous permettent de nous conseiller d’aller voir une œuvre plutôt qu’une autre selon les avis suscités. Le problème que j’ai remarqué (je ne le globalise pas à tout le monde), c’est que l’idée que l’on se fait d’un film peut influencer énormément le visionnage, si on part du principe qu’une personne se met en tête qu’elle va voir un film désagréable ou pas très apprécié, elle va alors se persuader de visionner ce qu’elle à en tête. Dire que l’on avait tord sur un film n’est pas donné à tout le monde, et on préfère dire que l’on n’a pas aimé pour éviter de se contredire. De plus, si nous imaginons même qu’à sa grande surprise elle apprécie ce film, s’il est vraiment jugé mauvais par les normes, elle va avoir tendance à ce placer dans le modèle qui met en évidence le caractère mauvais du film en question. Cette réflexion s’applique sur les critiques négatives comme positives avec des films qui ne peuvent pas forcément être appréciés. En outre, malgré avoir établi ce constat, je dois bien avouer que beaucoup de personnes osent dire ce qu’ils ont vraiment pensé du film, au risque de faire des mécontents, et c’est plutôt encourageant…
-----------------Fin Aparté-------------------
Revenons donc à notre série, qui à mon plus grand plaisir, a quitté son aspect négatif lors de mon visionnage. Dans un premier temps, en voyant les personnes survendre les premiers épisodes pour la réalisation (Damien Chazelle), je n’ai pas fait très attention car j’ai l’impression qu’elle se place dans la continuité avec la même façon de filmer tout au long de la série, il s'agit seulement les sujets qui changent vraiment et c’est d’ailleurs cet élément qui donne un aspect plus laborieux et moins intéressant à la suite en fonction des sujets traités. L’épisode que j’ai le moins apprécié étant associé à Jude où je l’admets, la longueur est de mise car je ne me suis pas tellement intéressé à l’histoire de ce personnage. C’est d’ailleurs à ce moment, où j’ai failli rester sur cette impression de longueur, en me disant que les épisodes auraient du être au nombre de quatre, voire même assemblés en un film. Toutefois, l’histoire est dans l’ensemble captivante avec bien entendu des scènes surement en trop où on aurait pu réduire la durée de certains épisodes. L’histoire peut paraitre caricaturale, mais j’arrive à y croire, principalement grâce aux personnages qui donnent vie au film, le supportent avec des disputes, des blagues, des dissensions, des peines… Il s’agit bien de cet élément que j’ai adoré dans la série, les relations entre les personnages et leurs dialogues, si bien le groupe de Jazz comme les personnes dans leur entourage. J’aime beaucoup les acteurs que l’on côtoie, qu’il s’agisse de André Holland (Elliot Udo), Joanna Kulig (Maja ou aussi la chanteuse dans Cold War), Amandla Stenberg (Julie) ou encore Leïla Bekhti (Amira). Un autre point positif est la musique avec les chansons, vraiment bien écrites qui donnent de l’énergie au récit. L’inconvénient de la série est sans doute la fin qui est bien menée dans le sens où on peut s’arrêter ou continuer si l’on veut savoir la suite lors d’une deuxième série, néanmoins je reprocherai l’orientation à la Breaking Bad in Paris pour ne pas en dévoiler trop.
-Moyenne de 7,6…/10