The eternal critical

Je rejoins les critiques précédentes sur ce drama. Inutile donc de répéter l'histoire.

Le jeu de l'actrice interprétant Xiao Tan et Tan'er est vraiment bon, les transitions sont vraiment claires et effectivement, on reconnaît assez bien la différence entre les deux à travers le langage mais aussi à travers la gestuelle, le regard et même la démarche. Vers la fin, celle-ci a eu l'air de ressembler de plus en plus à Tan'er mais psychologiquement parlant, après toutes les épreuves subies, ce n'est pas si étrange qu'elle soit dans cet état (aka le regard du vide intersidéral).

Pour l'acteur du 8ème Prince, je suis déçue. Ce n'était pas un rôle facile à interpréter certes, l'acteur lui-même n'est pas très expressif, cependant, il ne m'a pas tout à fait convaincu. J'avais été très impressionnée par la scène de début de série où Xiao Tan et Liang Cheng reçoivent la visite chez eux de ce qui s'avérera être la deuxième princesse consort et où celui-ci force Xiao Tan à prétendre une relation amoureuse entre les deux ; le regard qui lui avait lancé avait été suffisant à lui faire comprendre ce qu'il voulait. Cela avait été amené de manière si fluide et naturel que j'avais presque cru dire "Wow" oralement. Cependant, il s'avère que la plupart des autres émotions seront retranscrites à travers ses écarquillements d'yeux qui parfois, il faut bien se l'avouer, sont bien trop surjoués pour paraître naturel. Et c'est dommage.
Cependant l'acteur est jeune et son jeu peut tout à fait s'améliorer, on l'espère pour lui. ( Courage Cheng Cheng).

Le reste du casting est pas fou-fou et personne ne m'a vraiment marqué de par son interprétation si ce n'est, en plus de Xiao Tan et Tan'er : sa servante qui, je trouve, a assez bien joué son rôle. Elle n'avait rien à interpréter d'extraordinaire, cependant, son jeu était bon et elle était bien plus crédible dans son rôle que la plupart, même pour un personnage aussi secondaire.

D'autre part, je suis aussi d'accord avec les autres, ce drama se prend clairement les pieds dans le tapis.

En fait, il est très courant que dans un drama historique chinois, le fantastique y soit intimement lié. Des hommes qui marchent ridiculement dans le vide pour interpréter des génies d'arts martiaux qui volent ou sautent (on ne sait pas trop)... C'est presque un impératif. Néanmoins, on reste dans le choc en découvrant, à partir du vingtième épisode que nous sommes à ce point dans un univers fantastique, magique, spirituel. La transition a été loin d'être suffisante, et je pense qu'on peut tous être d'accord en disant qu'on a reniflé une fin de drama au 20ème épisode. Mais que nenni...

L'intrigue a été tellement mal réparti que tout le monde a eu l'impression de changer de série.

Pourquoi n'avaient-ils pas pu mettre quelques arcs du monde d'esprit pour y intégrer plus progressivement ce monde tout-blanc ? Pour présenter la situation au moins, comme les aînés qui continuent de se défendre contre les vagues d'attaques du roi démon... Ou alors peut-être auraient-ils dû modifier le vingtième épisode qui pouvaient clairement être une fin, en soit.

Au fait, à propos du roi démon d'ailleurs, n'était-ce pas le même acteur que le roi ? La ressemblance m'a choqué, et si intentionnel, je me demandais pourquoi aucun personnage ne l'avait remarqué. J'imaginais bien Cheng Cheng s'exclamer en écarquillant les yeux, reculant de deux pas : "Papa ! Mais qu'est-ce que tout cela signifie ?"

Enfin bref, le drama est agréable, les deux acteurs vont bien ensemble et leur amour est convainquant. Cependant, on ne peut pas s'empêcher de se dire que les chinois ont toujours autant de mal avec le fantastique, qu'ils font courir maladroitement leurs personnages dans le ciel, qu'ils ne savent pas concorder les bruits avec leurs scènes comme les séances de flûtes et de cithare de Xiao Tan et Tan'er. Même si pour cette fois, je trouve le résultat d'ensemble meilleur que ce que j'ai pu voir jusqu'ici dans ce type de drama.

Voilà, voilà !