Le nouveau carton Netflix (3ème au box office) se nomme 더 글로리 - the Glory et t'apprend que la vengeance n'est pas un plat qui se mange froid, c'est un plat minutieux et bien dosé.
Moon Dong-eun est la victime du harcèlement physique et moral de Park Yeon-jin et sa bande. Devenue adulte elle organise une vengeance sans merci à l'encontre de tous ceux qui ont participé à faire de son enfance un enfer.
Intelligent, maitrisé avec discernement et légalité. Adieu vengeance sanglante, dans ce nouveau drama, Dong-eun agit avec la loi. Celle-là même qui l'a abandonnée lorsqu'elle était victime.
C'est violent, aussi bien visuellement que psychologiquement, ce ne sera donc pas forcément à mettre entre toutes les âmes sensibles.
Le gros point fort de ce drama se trouve dans la psychologie, fouillée, profonde des personnages quelque soit le coté duquel on se trouve.
Les méchants sont de vraies or..... qu'on aimerait voir martyriser à leur tour, les gentils sont profondément affectés par les blessures qu'on leur a infligé. De ce fait, la vengeance orchestrée par Dong-eun n'en est que pire et plus douloureuse. Le scénario est vraiment bien construit et ce que l'on découvre petit à petit nous éberlue d'épisodes en épisodes.
Song Hye-kyo, actrice que je trouve généralement peu expressive dans ces dramas (enfin j'en ai vu que deux d'elle pour le moment, ça limite ma référence) endosse du coup à merveille son rôle de femme meurtrie. La jeune Jung Ji-so, qui incarne son pendant enfant, est elle-aussi magistrale dans son interprétation. Tout comme Shin Ye-eun que j'avais découverte en amoureuse féline dans Meow, the secret boy, qui se révèle être une harceleuse de la pire espèce avec talent.
J'ai pleuré pour ces femmes frappées, abusées, violentées, j'ai crissé des dents de voir l'inaction des gens, de ces autres parents qui zappent pour du fric ou de celles qui couvrent. Quid de leur rôle parentale ? Quid du rôle des professeurs dont la réponse la plus courante est : qu'est-ce que tu as bien pu faire pour qu'on te harcèle ? N'es-tu pas un peu responsable toi-aussi ?
En Corée du sud 3,6% des jeunes (de la primaire au lycée) sondés chaque année par le ministère de l'Education se disent victime de harcèlement, qu'il soit verbal, via les réseaux ou pire, physique, mais les langues se délient, enfin, accusent, montrent du doigt les agresseurs, des solutions tentent d'émerger. Avec le lancement du #schoolmetoo, le gouvernement a décidé de lancer un plan sur cinq ans pour enrailler la violence scolaire.
la fin fait débat et pose la question de la reconstruction, comment s'en sortir après avoir subit tout ça, après avoir orchestré tout ça ? J'aimais la première réponse donnée, la seconde amène une potentielle suite au drama qui me plait moins, à voir donc...