Six Feet Under
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C'est un mélange entre Walt Disney et Hantise de Jan de Bont (ou jambon), saupoudré d'effets numériques à faire pleurer un pigeon mort en plein soleil. C'est d'une mièvrerie navrante, c'est long, bavard, chiant à mourir, ça ne fait surement pas peur, et pleurer, encore moins. En gros, sans spoiler (et franchement y a pas de quoi spoiler), il n'y a aucun point de vue, c'est à dire aucun personnage principal qu'on pourrait suivre dans la mesure où on passe d'un perso à l'autre dans des flash-backs permanents, entre passé, futur, présent, passé simple... pffffff faut suivre et franchement, à la longue, j'en avais marre. La série est censée se passer dans une maison hantée, le pitch nous annonce qu'on va réunir tous les gamins 20 ans après dans cette baraque, et ben non, la maison, vous l'avez genre 4 mn par épisode et un peu plus à la fin. Et entre tout ça, un film social hyper conventionnel, ultra cliché, des acteurs qu'on dirait qu'ils ont des trucs supers importants à dire alors que c'est d'une banalité à faire pleurer un jambon. Y a pas que les pigeons vous voyez.
Alors oui, c'est bien joué (enfin, c'est relatif, ils font la gueule et prennent des postures ultra concernées, des acteurs américains quoi... bon, en même temps, quand on regarde nos acteurs français, y a pas de quoi se la raconter non plus), bien réalisé mais voilà, coté réalisation, ne vous attendez pas à un univers de dingue, à une prise de risque incroyable (l'épisode 6, sur-vendu genre ouah, il a tourné 25mn en un seul plan séquence... oui, et alors ? ça fait peur, ça fout le stress ? Non. Et puis ça va, Le fils de l'homme, il dure 1h30 en un seul plan séquence lui aussi et il est excellent, alors Mike Flanagan, il peut aller voir ailleurs), ne vous attendez à une bande son horrifique à souhait, surement pas, tout est propre, académique, scolaire, avec une musique qui vous prévient "attention, là, vous allez avoir peur" "attention, là il faut pleurer parce que la maman elle aime ses enfants", c'est du Walt Disney, c'est clair, on est foutu.
Le point de vue du réal ? Néant, à part filmer sa meuf (super canon) en train de s'envoyer en l'air avec une autre meuf (super canon aussi), il ne propose rien, à part un visuel supra numérique vu et déjà trop revu que ça devient fake du coup. Et le coup des flashbacks dans le passé, le présent histoire de nous dire : hey, vous n'allez rien comprendre les gars parce que je vais bien tout vous embrouiller, pffff... ça devient aussi lassant qu'un mauvais Lost. Même la maison hantée ressemble à un mauvais fond vert. Mais Filmez une vraie baraque bordel ?? Bref, je n'y ai pas cru, et quand je commençais à peine à m'attacher à une situation, un perso, bim on retourne dans le futur, ou inversement. Les fantômes ? Grotesques, moches, débiles, et en plus ils se mettent à discuter, tranquilles... n'importe quoi. Aucune tension dramatique, la peur est tellement prévisible, explicative ou tellement étirée qu'on ne la ressent pas, du moins, pour avoir peur, j'ai vu largement mieux. Mais pas en série, c'est vrai, les séries d'horreurs ne m'ont pas encore convaincu (à part Wolfcreek, pas mal dans le genre). Mais à quand un réalisateur de série d'horreur de la trempe d'un Carpenter, d'un Lucio Fulci, d'un Romero, d'un Balaguero (celui de Darkness bien entendu) ? Mais que cette série fut longue, ennuyeuse, bavarde et emmerdante, c'est un truc de dingue, et je suis allé jusqu'au bout du supplice. Voilà, je vous aurais prévenu. Même pas peur. Bises.
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le 13 nov. 2018
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