Parfois la beauté d'une série vous prend aux tripes, à tel point qu'on rêverait que ce qui se passe sous nos yeux se passe réellement. Dans un contexte aussi morose qu'aujourd'hui, un voyage dans une autre dimension, ce serait parfait non ?
The OA se trouve à un croisement entre mysticisme et réalisme. Il nous glace le sang lorsqu'il raconte le quotidien des otages, dans une cave d'un scientifique passionné mais prêt à tout pour continuer ses recherches sur les morts imminentes : "il n'y a pas que du noir et du blanc. Il n'y a que du gris. Tout dépend de ce qu'on tolère". Mais The OA sait aussi nous offrir ces moments de grâce, parfois étranges, où il est question de "mouvements" sensés ramener la vie et la liberté à ces vies brisées.
Un espoir irréel dans un monde rempli de souffrance.
Car, même si l'on n'est pas coincé six pieds sous terre dans une cave, on peut souffrir, on en a le droit. A l'image de ces 5 autres protagonistes extrêmement opposés, mais ayant chacun des souffrances propres. A travers chacun d'eux, on retrouve des questionnements très contemporains tels que le genre, la drogue, la violence, la perte d'un être cher.
Et au centre, entre ce mysticisme et ce réalisme, se trouve Prairie. LE personnage central de cette série originale et addictive (les 8 épisodes passent très très vites).
La saison 2 offrira apparemment des réponses, mais celles-ci n'ont pas besoin d'être révéler pour apprécier une série de cette qualité.