The OA est en quelque sorte un petit bijou d'écriture. C'est un smoothie rempli d'éléments qui ne sont pas fait pour aller ensemble mais qui par miracle arrive à avoir bon goût. Je m'explique :
On commence la série par un mystère fantastique, jusque là on est dans une série moderne lambda, un peu longue à commencer mais la photographie est correcte et la musique intéressante. Ce qui m'a vraiment hypé c'est quand on commence à tomber dans une sorte de drame social assez profond en prenant le point de vue de personnages oubliés ou délaissés par les auteurs actuels : La brute du lycée, la mauvaise prof, le stoner fainéant, le transgenre discret ou encore M.Perfection. Et c'est là que la série commence vraiment puisqu'on s'éloigne petit à petit du mystère de base pour retomber dans un cycle plus sombre, plus naturel, plus honnête et au final plus complexe.
Mais le rythme est bon et on revient assez vite dans un univers étendu très bien imaginé, un véritable monde de Fantasy tout dans la finesse et puisant ses inspirations dans les contes spirituels et les sciences ésotériques. Assez proche de la réalité pour avoir de bonnes accroches et assez bien montré pour garder un recul et donner cet aspect tantrique.
The OA a beau avoir de nombreuses faiblesses dues à quelques facilités scénaristiques et d'agaçantes longueurs elle reste une oeuvre unique et plutôt rafraîchissante dans le climat global des séries modernes. J'ai très peur d'une seconde saison cela dit, on verra bien.