Après "Joker" voici la génèse d'un autre méchant légendaire de l'univers Batman. Un Colin Farrell, forcément méconnaissable, endosse le (très large) costume du Pingouin, avec réussite.
Le personnage rustre, boiteux, en "léger surpoids", méchant, aux origines modestes et moqué de tous, va devenir le boss de Gotham.
Toute la réussite de la série se situe dans cet antagonisme qui oppose une monstruosité physique et une incroyable intelligence, avide avant de devenir maléfique.
Oz, son petit nom, va gravir les échelons de la criminalité avec stratégie et pas mal de réussite. Mais, il existe aussi chez Le Pingouin une dose d'empathie qui le rend parfois attachant avant que celle-ci finisse par disparaitre sous le poids de la vengeance et de la soif de pouvoir ultime.
L'histoire ressemble à une énième guerre des gangs, de règlement de compte entre familles, souvent d'origine italienne. Elle se déroule après l'inondation de Gotham vue dans "The Batman".
Notre "Héros" va prendre le pouvoir en manipulant et éliminant la concurrence. Mais sa principale ennemie, Sophie Falcone, magnifique de folie introvertie puis explosive, tout aussi motivée et vengeresse va se dresser devant sa réussite inéluctable.
L'ensemble, parfois prévisible, comme souvent dans la veine Comics, tient en haleine durant 8 épisodes, bien construits, décorés et réalisés, dans la ligne qualitative de HBO.