Même si cette mini-série reste assez indispensable pour tout fan de catch (féminin japonais), car on assiste non seulement à la naissance de Dump Matsumoto mais aussi à celle d'autres stars comme les Crush Gals ou Bull Nakano, le gros souci, comme souvent avec les productions japonaises sur le catch, est qu'elle respecte la kayfabe (elle ne dévoile pas ouvertement que tout est truqué). Certes, elle reconnaît qu'il y a des catcheurs gentils (babyfaces) et méchants (heels), et que certains matches sont arrangés - donc pas tous ! - mais les coups sont censés être vraiment portés (ils doivent seulement pouvoir être "bloqués" pour éviter de blesser ses adversaires), et les heels faire saigner les faces en les cognant (alors que les faces s'entaillent elles-mêmes)...
Or si ce parti pris n'était pas gênant dans le documentaire culte GAEA Girls par exemple, ici il est très dommageable dans un biopic, car bien qu'il rende certains matches plus spectaculaires, en dehors du ring, on ne sait plus ce qui est vrai ou exagéré, en particulier concernant le milieu familial de Dump Matsumoto, ou si par exemple elle a réellement fait irruption dans un show avec son nouveau gimmick sans prévenir - on a du mal à y croire.
Et puis il est curieux d'avoir fait l'impasse sur une preuve flagrante de la popularité de Dump Matsumoto : l'un des tout premiers jeux de catch lui était dédié (hélas, chez nous, il est devenu Pro Wrestling sur Master System, avec des hommes et une jaquette tristement célèbre pour sa nullité).