Un nouveau concept : la vraie-fausse peut-être bonne idée

Saison 1

L’exemple typique d’une série frustrante et au finale décevante. Cette première saison, c’est un peu le jour et la nuit. Alors que la première partie était intéressante et réussissait à nous captiver au fil des 6 épisodes, malgré quelques faiblesses ici et là ; la seconde partie s’enfonce dans les méandres des séries Z. À croire que le scénario de la deuxième partie (après l’éclipse) a été écrit dans le cadre d’une fanfiction. Au début, on reconnaît bien là le style Del Toro dans l’univers développé mêlant à la fois réalisme et fantastique ; mais après ça devient nawack.

Épisodes ennuyeux, personnages unidimensionnels et sans la moindre saveur, scènes pitoyables, accumulation des clichés de toute sorte, méchant faussement charismatique (parfois ridicules), histoire largement prévisible et sans intérêt… Le pire, c’est que les épisodes accumulent les longueurs (concrètement, il y avait moyen de faire tenir ça en 10 épisodes seulement) mais au final, à la fin de cette première saison, rien n’a changé. L’élément perturbateur est arrivé, y’a eu 2-3 péripéties et puis pouff, fin de la saison. On n’avance que très rarement, et quand on le fait, c’est juste pour faire un demi-pas sans grande conviction. Une véritable purge.

Le casting n’est jamais vraiment convaincant : sans être catastrophiques, les acteurs ne réussissent pas vraiment à sortir du jeu dans lequel ils se sont enfermés dès le premier épisode. Donc au départ, ça marche, y’a le côté découverte ; mais à la longue, ça devient rapidement lassant. On a l’impression que chaque scène est une copie de la précédente.

C’est probablement sur le plan technique que la série reste le plus constante. Tout comme dans l’univers, on retrouve là beaucoup le style Del Toro dans la mise en scène et la musique (sans être grandement inspiré, Ramin Djawadi réussit tout de même à créer un thème parfaitement ancré dans l’atmosphère de la série). Une mise en scène globalement très correcte, avec certains plans ici et là plutôt bien foutus. Les décors sont également super, nous faisant voyager dans un peu tout New-York. Les jeux de lumière sont bien maîtrisés et la série réussit à être trash et violente tout en restant sobre avec ses effets spéciaux.

Bref, une petite déception pour ma part cette première saison, en grande partie due au potentiel laissé entrapparaître lors de la première moitié des épisodes. La suite est une lente décente vers ces vieilles séries B, s’approchant du nanar en puissance, sans originalité. La fin nous laisse sur notre faim, et au final il n’y a que cette histoire de société vampire qui suscite chez moi un semblant d’intérêt à voir la prochaine saison.