J'ai adoré les 8 premiers épisodes de ce drama.
NokDu est attachant, drôle sans être ridicule, son travestissement est crédible (plus que d'autres en tout cas), ses relations avec les autres sont touchantes.
J'ai eu envie de tout savoir sur NokDu, au demeurant fort charmant sans sa chemise ou avec sa robe.
J'ai apprécié avant tout le fait que ce gender bender à l'envers, puisque c'est un homme qui se travestit en femme, ne ridiculise pas son personnage à outrance.
En effet, dans les gender bender, c'est en général l'héroïne qui se travestit en homme ce qui lui ouvre bien des portes et des droits, des comportements aussi. Une héroïne qui ose se déguiser en homme et s'affranchir de sa condition féminine, le plus souvent dans des sociétés patriarcales, c'est badass. Mais un homme qui se déguise en femme, c'est souvent ridiculisé, ou féminisé à outrance pour en faire une caricature et il perd de son intensité.
Ici, point de caricature. Bien sûr, son déguisement est source de rire mais basé sur un comique de situations plutôt que de ridicule.
Jamais NokDu n'est ridicule en femme ou n'est-il considéré moins masculin par le scénario.
C'est aussi parce qu'il est entouré de personnages de femmes fortes et pour le coup vraiment indépendantes.
C'est un drama résolument féministe dans le bon sens avec un héros principal masculin au centre de l'intrique. L'équilibre est intéressant et très bien maintenu.
La seconde partie politique est plus classique avec une intrigue de palais de base beaucoup beaucoup moins intéressante malheureusement et qui se traine un peu.
J'ai regretté la disparition de certains personnages en faveur de nouveaux nettement moins attachants et/ou intéressants.
On notera cependant une absence manifeste de manichéisme vis à vis du personnage du roi se prêtant pourtant facilement à la caricature au vu de ses actions.
Le méchant principal, si sa révélation laisse pantois,
même si il était trop gentil et souriant et potentiellement parfait pour être honnête
en fait un peu des caisses dans les regards intenses, les rictus carnassiers et le "je suis un gros psychopathe". Mais il fait le job et son plan n'est pas totalement foireux.
Autre originalité, l'Histoire gagne sur l'histoire et on nous épargne une ré-écriture pénible pour se conformer à la théorie que le héros gagne toujours. Mais perd-il vraiment?
La conclusion est plutôt satisfaisante et laisse un peu sur sa faim aussi dans la grande tradition asiatique.
Kim So Hyun a bien grandit et campe une jeune héroïne pleine de constance et de courage avec assurance et Jang Dong Yoon crève littéralement l'écran.
Pas désagréable mais une seconde partie un peu poussive m'a empêché d'être plus enthousiaste.
Je le conseille néanmoins.